Interrogatoire musclé

"Enfin débarrassé de l'administration!!"
Il n'avait passé que cinq minutes dans le palais mais avait eu l'impression que des heures s'étaient écoulées. La nuit pour lui ne faisait que commencer, si tant est que la forge fut encore ouverte, ce qui n'était pas gagné, il avait du boulot.
Il déambulait vivement dans les rues de camdibor, s'orientant à l'aide des magnifique panneau de fer forgés disposés de parts et d'autres de la ville. Il se demanda si c'était son forgeron qui avait oeuvré à leur création, tuer cet artiste serait navrant, mais nécessaire. Après un bon moment de marche et de tergiversations sur la méthode à appliquer, il arriva devant l'atelier, une bâtisse banale au toit de chaume.

Il entra, sans prendre la peine de frapper. Un humain "Pourvu que ce ne soit qu'un humain" se tenait devant le four le plus proche du comptoir et forgeait ce qui semblait être une tête de hallebarde. Il lui fit signe; Démysis s'installa sur la chaise qu'il y avait là, puis pris son mal en patience; une question ne cessait de le titiller, Comment s'y prendre?
C'était un assassin, certes, mais pas un flic, il n'avait jamais rien fait avouer à qui que ce soit, si ce n'est la peur de mourir, mais cela va de soi...
Le mettre en confiance? Nan, trop long; seule la torture lui semblait être une solution viable, et même si les aveux étaient faux, il n'en resteront pas moins des aveux.
Cet assourdissant bruit de métal s’entrechoquant le rendait barge, il se décida donc enfin à agir, il passa derrière le comptoir, essayant de ne pas éveiller les soupçon du forgeron, qui "merci providence" était seul dans l'atelier.
Malheureusement, il se pris les pieds dans une chaîne traînant au sol, s'étala majestueusement au sol. L'homme le regarda, interloqué, lui demanda:
"- ça va mon brave?
-Ouais ouais pas de ..
L'autre le coupa
- Mais que faites vous la?!" Levant sa masse bien haut, prêt à réduire le crâne de Démysis en bouillie rosâtre à la moindre alerte
Il roula sur le coté, saisit sa dague et se jeta dans les chevilles du potentiel traître; l'autre s'effondra, lacha la masse qui tomba sur le pied droit de notre démon, il poussa un juron et remit un coup de dague, cette fois dans l'avant bras, au forgeron. Il la laissa en place et commença, tout doucement, à la tourner. Sa victime poussa un hurlement qui faillit percer ses tympans, le sang commençait à doucement suinter sur son bras, Démysis esquissa un sourire
"-chuuuuuut, dis moi ce que je veux savoir, et tout se passera bien pour toi;
Ce à quoi il répondit, dans un cri haineux:
-VA TE FAIRE F**TRE"
Il tourna un peu plus la lame, arrachant un nouveau hurlement à sa victime
"-Avoue!!!!
-Mais quoi BORDEL??!!"
Pour le punir de sa grossièreté il fit un quart de tour supplémentaire, puis retira la lame, un jet de sang d'une puissance inouïe sortit de son bras, qui atteint démysis en plein visage. Il se lécha la lèvre supérieure et le gout cuivré, caractéristique du sang, fit jour sur ses papilles gustatives.
"J’espère qu'il ne va pas me clamser entre les doigts..." Il se saisit de l'homme l’amena juste devant le four, bien au chaud; et lui dit, une lueur de folie dans le regard:
"- Tu vas vraiment comprendre ce qu'est la souffrance si tu parles pas..."

[Hum... normalement, c'est à moi de faire les jets de dés pour la rencontre ^^" Un mauvais jet de dé aurai pu retourner la situation, comme le forgeron qui utilise une arme enchantée, un gobelin qui débarque, quelque chose comme ça. Bon, vu que c'était quand même plus ou moins ce qui était prévu, ça passe.]

Le forgeron se mit à hurler en voyant à quel point il était près du feu. Son hurlement se mua en gémissement et il se mit à geindre :

-Je... je vous jure devant tous les dieux que je ne vois pas de quoi vous voulez parler ! Je vous en supplie, lâchez-moi !

Sa supplication avait l'air sincère, mais on ne sait jamais : les humains sont des menteurs en puissance.

-Je vous en conjure, laissez-moi !

L'homme pleurait désormais. Si c'était de la comédie, c'était de la comédie finement jouée. Le doute commença à s'insinuer dans ton esprit. Et c'est à ce moment-là que la trappe au fond de la pièce s'ouvrit et qu'un homme, plus robuste et visiblement plus vieux que l'autre, en sortit en beuglant :

-Non mais qu'est s'q'y se passe, 'ci ? T'pas fini d'mugir, l'apprenti ?

L'homme t'aperçoit alors et se met à souffler des narines, narines qui ressemblent plutôt à des naseaux.

-Dis-donc, t'va lâcher m'n'apprenti, oui ? Qu'est-ce tu m'fais là, toi ?

Ah ok Faut pas commencer de rencontre avec des personnages fictifs sans jets de dés, c'est ça?

Merdum!! Lui qui pensait tenir son client...
Il fallait qu'il trouve une solution, et vite; en plus ce type n'avait vraiment pas l'air d'un enfant de coeur... Bien, il était plus que temps de rebondir, le long silence ayant suivi la question du forgeron n'avait pas aidé à lui faire clairement comprendre les raisons de sa venue. Il sentait des bestiaux enfermés dans une cage de son cerveau se réunir et tenter de forcer leur barreaux: la panique commençait à le ronger... Rassemblant son courage, il répondit
"- Nous ne faisions que discuter!" Le ton si sûr de sa voix le surprit lui-même, se revigorant de ses paroles il ajouta, d'un ton plus bas, beaucoup plus froid
"-à ton sujet...."
Avant même d'avoir terminé sa phrase il propulsa l'apprenti dans le four, priant pour qu'il n'en réchappe pas, puis saisit son arbalète, visant un point sensible de l'anatomie masculine de l'humain au visage buriné.

[T'as tout compris ^^ Au fait, c'est assez chaud de faire du deuxième personne et du passé simple, alors m'en veux pas si je te désigne à la troisième personne maintenant (A moins que tu ne veuilles que je passe à un récit au présent... à toi de voir)]

L'apprenti du forgeron tomba dans les flammes. Son hurlement se fit entendre à des mètres à la ronde et restera probablement gravé dans la mémoire de ceux qui l'entendirent.

Jet de Précision / Esquive :
Démysis : 12
Forgeron : 20 (pas de bol)

Le carreau partit à toute vitesse vers l'endroit visé. Il aurait touché sa cible si celle-ci n'avait pas esquivé le tir d'un ample saut. Les mains du forgerons s'agrippèrent au plafond et il se propulsa vers le sol pour atterrir... juste devant Démysis.

Jet de Dextérité :
Forgeron : 15
Démysis : 14

Réagissant simultanément, s'agrippèrent les bras l'un de l'autre et se mirent à forcer sur les muscles afin de déstabiliser l'adversaire.

Jet de Force :
Démysis : 16
Forgeron : 1

Mais même si le forgeron était fort, un Démon l'était encore plus. Dans un craquement effroyable, Démysis brisa les os du potentiel traître. Ce-dernier tomba à la renverse, ses bras formant un angle improbable. Il était à la merci de Démysis, celui-ci pouvait en faire tout ce qu'il voulait.

[Te fait pas de bile, la troisième personne c'est parfait , si tu préfère le présent vas-y, je suivrai; et merci de m'avoir avantagé sur la force (ça me surprendrait si ce n'était que du bol ^^)]

Quand il vit ce à quoi ressemblait maintenant le bras du forgeron, il ne put retenir un grand rire éraillé qui lui permit de relâcher la tension accumulée au cours des dernières minutes, il avait dorénavant la situation bien en main.
Démysis s'avança tranquillement à hauteur de ce bras, qui ressemblait maintenant à un simulacre de "S" dessiné par un jeune enfant. Il posa doucement le pied là où se situait originellement le coude de l'homme, provoquant ainsi un nouveau craquement, et tandis que l'homme hurlait il réfléchit à la question qui suivrait.
Il en trouva une qu'il jugea adéquate, correspondant parfaitement à la situation, s'il était bien le traître; l'assassin avait la nuit devant lui, il pouvait bien se permettre de faire un peu d'esprit.

"Dis moi, es-tu suicidaire?"

L'autre tenta de balbutier une réponse, mais il se fit couper dans ses borborygmes;

"Parce que tout laisse à penser que tu l'es, si tu es celui que je cherche du moins; défier Shadir et se faire mettre en pièce par un de ses mercenaires où succomber à l’assaut ennemi, tué par ses propres armes, c'est pathétique, tu n'es pas d'accord machin? Au fait ça ne te dérange pas si je t'appelle machin? Parce que je me fou de connaître ton nom comme de mon premier sou..."

Le forgeron tenta de se remettre sur son séant, Démysis balaya son bras valide, faisant retomber au sol le probable traître. Il se dirigea vers le four, d'où se dégageait maintenant une odeur de viande calcinée, afin de chauffer sa lame au rouge. Puis, quand il jugea que la lame était suffisamment chaude, il s'en retourna aux coté du Forgeron, apposa la dague contre sa joue, provoquant de pitoyables gémissements humains, un léger fumet de poulet grillé s'éleva dans l'air, la barbe hirsute de l'homme se consumait.

"Bien machin, il est temps de tout me dire maintenant! J'ai un temps quasiment illimité pour arracher chacun des tes membres un à un, et d'excellentes, mais douloureuses, techniques pour éviter les hémorragies, et te conserver en vie..."

[Je n'avantage personne à ce point-là, le jet de dé était bel et bien comme ça ^^]

L'homme se mit à hurler de plus belle sous l'effet de la douleur mais une phrase finit par s'échapper au milieu de ses hurlements :

-Pitié, je dirai tout !

Le forgeron haleta, tenta de reprendre sa respiration puis finit par parler aussi vite que court un Nain qui a vu un Elfe agoniser :

-Je... Je ne suis que l'exécutant du contrat. Je me contente de faire ce qu'on me demande, je fabrique les armes qui me sont commandées, voila tout. C'est aujourd'hui que mon contact doit récupérer les armes, il devrait arriver d'une minute à l'autre. Je vous en supplie, épargnez-moi !

L'homme se mit à pleurer. Le spectacle du gros bonhomme en larme aurait fait pitié à n'importe qui... à n'importe qui d'humain.

[Ok ]

Le démon se tenait les côtes, pleurait à chaude larmes, tout comme le forgeron; mais lui en se riant de la faiblesse humaine; "épargnez moi!", non mais sans rire, il se croyait où celui là? à Walentir? La séance de torture n'avait pas duré deux minutes que l'homme avait déjà tout avoué en bloc.
Plus il riait plus le tas de chair à ses pieds pleurait, entraînant une nouvelle salve de rire démoniaque...
Démysis mit un bon moment à se ressaisir, et une fois ses esprits retrouvés il ne sut que faire; achever le forgeron et attendre tranquillement la venue du traître; où se servir de cette épave comme appât? Vu le point auquel il était abimé, il se dit que ce n'était sans doute pas une bonne idée de le laisser là, l'autre risquerait de remarquer que quelque chose ne vas pas et de se carapater avant qu'il ne puisse l'interroger à son tour.
Hé bien il n'avait plus qu'à se débarrasser de ce vendu. Il s'accroupit, le regarda dans les yeux et dit:

"- Je vais t'épargner...

Le forgeron commença à le remercier à tout va, lui alla chercher une hache sur le mur, revint en la laissant traîner sur le sol, dans d'affreux crissements stridents, il se tût aussitôt.

-Laisse moi donc finir, tu me remercieras après machin; je disais donc que j'allais t'épargner... Cette fois encore il marqua une pause, puis reprit; une longue peine de prison, des humiliations publiques, une vie d'errance dans ce vaste monde, où d'énormes bêtes sauvages te boufferont morceau par morceau, c'est tout cela que je vais t'épargner, sympa non?"

Et pour conclure sa phrase il abattit la hache au beau milieu du front du forgeron, lui coupa littéralement la tête en deux, projetant des traînées d'un rouge vif jusque sur le plafond. Une mare de sang gigantesque se formait déjà autour de son crâne, rejointe, peu de temps après, par la cervelle, parfaitement scindée en deux morceaux.
Mais quel abruti!! D'accord il l'avait achevé mais qu'allait il donc faire de ce macchabée maintenant? Il aurait tout de même pu y penser avant, s'en occuper en haut. Il jeta un regard circulaire autour de la pièce, cherchant un endroit où le dissimuler, le temps pressait.... Ce tonneau dans l'angle, au fond de la pièce, ferait parfaitement l'affaire, ça n'allait pas être simple, ça non, mais il conviendrait parfaitement.
Démysis entreprit donc de déplacer le corps, se disant que son jean ne s'en remettrai pas, déjà qu'il était en piètre état, le sang de cette tâche de forgeron l'avait fini, il y en avait trop. Il n'eut aucune peine à déplacer le corps jusqu'à la barrique, mais ce dernier laissait dans son sillage une large bande humide sur le sol de terre battue. Arrivé à destination, il souleva l'homme, non sans mal, et tenta de le placer dans ce fichu tonneau. Les jambes passèrent sans problème, et se voyant avoir déjà atteint son funeste objectif, il lâcha le corps; le tout bascula, pour finir au sol... Il repris l'exercice avec plus de soin cette fois; il maintenait le tonneau debout de son propre poids, et ne lâcha pas le corps avant qu'il ne soit entièrement rentré dans son nouveau foyer.

Ensuite il s’installa derrière le comptoir, se cachant du mieux qu'il le put, et attendit la visite de la personne ayant provoqué la mort des deux hommes.

Beubeu a écrit:

attendit la visite de la personne ayant provoqué la mort des deux hommes.

J'adore ton humour noir ^^



Au bout d'un petit quart d'heure d'attente, la porte se mit à trembler sous l'impact de coups. A croire que la personne qui toquait voulait en fait défoncer la porte. Le silence revient un court instant avant que la porte ne vole en éclat. Un Humain entra, accompagné de deux Orcs. Avant même de regarder à l'intérieur de la forge, il se mit à crier :

-Forgeron, j'espère que tu n'essaies pas de manquer à ta part du contrat !

Puis, l'homme se figea, renifla et lança :

-Mais qu'est-ce que c'est que cette odeur... Il fais cuire ses armes, le forgasse ?

C'est alors qu'il aperçut le sang à terre et... le cadavre de l'apprenti, toujours dans le foyer.

-Nom des... Vaserys, Portgas, allez voir ce qu'il s'est passé ici !

Les deux Orcs entreprirent de suivre les traces de sang tandis que l'homme s'approcha du cadavre, un tissus sur le nez pour ne pas sentir l'odeur de viande brûlée. Les deux créatures n'allaient pas tarder à retrouver le corps caché dans le tonneau ou pire, à trouver Démysis. Il fallait agir, et vite.