Un client entra...

... Et se fit tout petit. Du moins c'est ainsi qu'un observateur attentif aurait décrit l'entrée d'Asarith.
Ce dernier avait sa cape enroulée autour de lui, la capuche rabattue sur sa tête. Il avait prit soin de dissimuler ses armes, tout en laissant une dague à portée de main, dans sa botte. Il ne cherchait pas à déclencher des troubles, mais n'avait pas envie de se retrouver démuni en cas d'attaque. Car même si sa capuche dissimulait en partie ces traits, il put entendre des murmures, et sentir des regards dans son dos. Il les mit sur le compte de la paranoïa. Après tout, cette qualification qu'il avait découverte au cours de son existence parmi les humains n'était-elle pas applicable à l'ensemble de sa race ? Mais il n'était pas là pour réfléchir à des questions théologiques, philosophiques ou autres. Il était à la recherche d'un emploi, et il n'allait pas se laisser perturber. Il s'assit à une table, dos au mur, sans rien commander. Il se contenta de poser les mains sur la table, et d'écouter...
On parlait de tout et de rien à la fois. Ici deux clients vantaient à un ami les mérites d'une femme de petite vertu, là deux soldats faisaient un bras de fer... La routine pour une taverne humaine. Rien de bien intéressant pour le moment, mais le soleil ne s'était pas encore couché, et la soirée ne faisait que commencer.
Asarith sourit. Oui, ce soir il trouverait un travail... Il lui suffisait d'attendre, et d'écouter. Et si quelqu'un donnait une information intéressante, de se mêler de ce qui ne le regardait pas.
"La fortune sourit aux audacieux... murmura-t-il pour lui-même".

[On m'a coupé le net pendant les vacances, c'est pour ça que j'ai pas pu répondre plus tôt. Désolé...
Enfin bref, le texte est franchement bon Tu as déjà fait du RP auparavant ?]


L'oreille tendue d'Asarith entendait de nombreuses conversations mais un sujet revenait presque tout le temps : la guerre faisait rage. Beaucoup parlaient de la stratégie actuellement mise en place, des avancées de l'armée Camdiborienne, adversaire de Walentir, comparant les engins de guerre des deux camps et la puissance des combattants. Des rumeurs couraient un peu partout. Quelques-unes étaient plutôt crédibles : on disait que Camdibor avait investi le lac pour y placer des bateaux de guerre qui pourraient pilonner la ville, que Boultarmoll, une petite bourgade pas très loin, avait été dévastée par une armée de Démons et que sans l'aide d'un petit groupe d'aventuriers, tout les habitants y seraient passés ou encore qu'un général de Walentir était porté disparu depuis quelques jours. Mais certaines étaient plus farfelues : on parlait notamment d'un Guerrier et d'un Mage envoyés dans un univers parallèle pour ramener des alliés venus d'ailleurs, d'un Assassin utilisant une drôle de magie qu'on appelait Technomancie et même que le général disparu s'était allié à Camdibor.
En bref, des conversations normales en temps de guerre.

Mais tout à coup, l'Elfe capta un voix différente dans tout ce bazar sonore. Un voix qui n'était pas commune dans une taverne. Il lui fallut se concentrer de toutes ses forces pour repérer sa provenance et ce ne fut que lorsqu'elle retentit à nouveau qu'il les vit. Trois silhouettes encapuchonnées discutaient dans un coin, autour de trois chopes emplies d'un liquide foncé.


Jet d'écoute : 12


-... calmer ? Depuis le temps qu'on ... cette fois c'est ...rtain, on va le trou...

La voix était celle d'une jeune fille. D'une très jeune fille. Asarith n'arrivait pas à évaluer son âge, mais elle ne devait pas avoir plus d'une quinzaine d'années.

-Tu disais la ... autres villes. On ... aussi bien sur ... info.

La personne qui lui avait répondu était encore une femme. Mais plus âgée cette fois. Probablement entre vingt et trente ans. Difficile à dire.

-Non, cette fo... j'en suis sûre ...

-Même si ... besoin ... corps.

Asarith était placé trop loin pour tout entendre. Mais tout à coup, la plus petite silhouette se leva sur la table et se mit à hurler :

-QUELQU'UN EST PARTANT POUR ESCORTER TROIS PERSONNES POUR UNE QUÊTE VALORISANTE ET GOUARFF ?!!!

Gouarff n'était pas un mot en langue étrangère. Simplement l'expression étouffée d'une personne juchée sur une table qu'on tire violemment pour la rasseoir sur sa chaise. Le brouhaha de la taverne fut à peine troublé par cette intervention. Il faut croire que les personnes hurlant ce genre de discours ne sont pas rares. Il y eu quand même deux~trois personnes pour remarquer que la voix était plutôt jeune mais personne n'y prêta véritablement attention. L'autre silhouette se mit à disputer la plus jeune qui semblait mécontente (difficile à dire avec le capuchon sur la tête). Quand à la troisième personne, elle buvait sa boisson comme si elle n'était pas concernée par tout ça.

Asarith en savait assez. Qu'allait-il faire ? Écouter un peu plus ? Chercher autre chose ? Ou bien aller voir ces trois encapuchonnés ?

[Pour te répondre, non je n'ai jamais fait de RP ^^' Par contre j'ai déjà écrit des fanfics sur des sujets diverses et variés, c'est peut-être de là que vient mon niveau d'écriture]

"Une quête valorisante... murmura l'elfe noir pour lui-même. Voilà qui est intéressant..."
Il prit le temps de réfléchir à ce qu'il avait pu percevoir de leur conversation... Ils étaient à la recherche de quelque chose... Mais qu'est-ce qu'il voulait bien dire par un "besoin de corps..." ? Il choisit d'ignorer cette question. Tous les travaux étaient bons à prendre.
Il se prépara à se lever, mais prit le temps de réfléchir à la façon dont il allait aborder ces trois personnes. Il pouvait y aller encapuchonné lui aussi, en essayant de dissimuler au mieux la couleur de sa peau, mais les masques tomberaient forcément un jour... Mieux valait jouer la carte de l'honnêteté. Cependant, avancer vers eux à visage découvert éveillerait leur méfiance... Il choisit une solution intermédiaire. Il garda sa capuche sur son visage mais en laissant bien ses mains en évidence, afin qu'aucun doute ne soit permit sur sa nature.
Tout en marchant vers eux, il se composa un sourire sur le visage. Un sourire amical, afin de les mettre en confiance, mais pas trop, pour éviter qu'ils ne pensent avoir affaire à un comédien... De même, il fit attention au rythme de ses pas. Trop pressés, et ils se méfieraient. Trop lents, ils se méfieraient. Calmes et posés, cela mettait en confiance. Le contact physique était selon lui des plus importants avant de démarrer toute conversation.
Eh bien entendu, les premiers mots l'étaient également. Après avoir réfléchi pendant les quelques secondes de chemin qui le séparait de la table du trio, il posa calmement sa main droite sur leur table, et attendit que leurs regards convergent sur lui, avant de dire:
"Bonjour. Je suis intéressé par votre offre."

[Cool, tu peux nous faire partager tes œuvres quand tu veux ^^]

Les trois silhouettes relevèrent la tête de concert à l'arrivée de l'Elfe Noir. Il était plus facile de distinguer leurs traits ainsi.
La plus jeune, celle qui avait crié son annonce, était plus jeune qu'Asarith aurait pu le penser de prime abord. Plus que quinze ans, elle semblait proche de la douzaine. Des yeux verts pomme pétillants et des cheveux blonds, quelques tâches de rousseur sur le nez, des lèvres très fines qui dessinaient un sourire à l'annonce de l'Archer.
Sa compagne semblait avoir une vingtaine d'années. Des yeux bleus ciel, des cheveux légèrement plus sombres, plus proche d'une fourrure léonine que le doré de la petite.
Le troisième membre, celui qui n'avait pas desserré les lèvres depuis l'entrée d'Aserith dans la taverne, était un homme. Des traits anguleux et fermes, des yeux dorés et des cheveux dont la couleur était à mi-chemin de celles des deux autres.
Les trois inconnus jaugèrent l'Elfe Noir du regard et la petite clama :

-Vous voyez ? Je savais que c'était une bonne tactique !

La jeune femme soupira avant d'attraper une chaise derrière elle et d'inviter Aserith à s'asseoir :

-J'ignore qui vous êtes pour vous proposer ainsi pour un boulot dont vous ne savez quasiment rien, mais je suppose que vous êtes sûr de vous. Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais d'abord savoir qui vous êtes et si vous avez de l'expérience au combat. Ne le prenez pas mal, c'est juste une question de sécurité.

-Raaaaah, pourquoi on s’embarrasse de toutes ces questions ? grogna la fillette. On l'embarque avec nous et pis c'est tout !

-Silence, Vita ! On n'est jamais trop prudents. Excusez ma sœur, elle ne tient pas sa langue et est un peu trop impulsive. pour en revenir à mes questions, votre nom et votre style de combat devrait suffire.

[Pas de problèmes pour ça]

"Mon nom est Asarith, répondit l'intéressé, jouant la carte de l'honnêteté."
Puis il prit un instant de réflexion... Et décida de ne pas mentir sur ses capacités, mais de ne pas dévoiler toute la vérité.
"Concernant mes capacités au combat, je suis un archer. En conséquence, vous vous doutez bien que je préfère abattre mes ennemis plutôt que de risquer de les laisser approcher. J'ai quelques connaissances en matière de combat au corps à corps bien entendu, mais je ne vous cacherais pas que je préfèrerais éviter de m'y retrouver. Vous l'aurez ma compris, ma faiblesse sont les ennemis qui viennent en grand nombre... Je préfère éviter ce genre d'affrontements. Pour le reste, je suis relativement tranquille."
Ce fut tout ce qu'il dit. Il cacha une seule chose: il combattrait et tuerait pour le trio si on le lui demandait, mais il ne mourrait pas pour eux.

La plus jeune des trois personnes, Vita comme l'avait appelé sa sœur, sourit en entendant les mots de l'Elfe Noir :

-Waiiiiiis, un Archer ! Comme ça, on a une équipe de combattants complète et équilibrée, non ? Je l'savais qu'il fallait attirer les gens de cette manière, j'suis trop forte !

La jeune femme soupira mais elle esquissa tout de même un sourire elle aussi.

-Très bien, je suppose que conviendrez parfaitement. Je suis Leviala, Prêtresse. Ma sœur, celle qui n'arrive pas à se taire, même quand il le faut...

-HEY !

-... se nomme Vita.

-Ouep ! J'suis une Mage de Terre, si ça t'intéresses.

-Quand à notre frère, termina-t-elle, il se nomme Athil et est un Guerrier. Je vous prie de ne pas vous offusquer si il ne vous adresse pas la parole, il est muet.

Alors que Leviala terminait les présentations, Vita approcha son visage à quelques centimètres de celui d'Asarith et l'observa sans retenue. Les yeux de l'Elfe Noir captèrent alors une pointe sous la capuche de la petite : des oreilles pointues. Une Elfe. Asarith était tombé sur une famille d'Elfe Sylvains.

-Hey, regardez ça ! C'est un Elfe Noir !

Cette simple phrase jeta un silence à la table. Leviala ne sut comment réagir et Athil... En fait, Athil se taisait, comme d'habitude. Et impossible de savoir ce qu'il pensait, son visage restait complètement impassible.
Vita brisa le silence au bout d'une demi-douzaine de secondes :

-Cool ! J'en avais jamais vu avant ! C'est vrai que vous mangez les bébés Elfes ?

-Il suffit ! Veuillez nous excuser, Sir Asarith. Il est vrai que nos clans respectifs ne sont pas en très bons termes, mais nous sommes prêts à oublier ces vieilles querelles le temps de la mission. Si vous êtes toujours d'accord, nous pourrons vous expliquer de quoi il en retourne; qu'en dites-vous ?

Asarith considéra la réponse qu'il allait donner...
On lui avait raconté, quand il vivait parmi les elfes noirs, de nombreuses histoires sur les elfes sylvains, sur les traitres qu'ils étaient, les souffrances qu'ils avaient infligé aux elfes noirs, leur cruauté sans nom, leur décadence, la luxure dans laquelle ils vivaient... Il avait toujours soupçonné qu'il y ait une part d'exagération dans ces affirmations. Et maintenant qu'il entendait Vita, il comprit que des histoires semblables devaient avoir été racontées aux enfants elfes sylvains... Qui avait raison qui avait tort, ce n'était pas important (il chassa d'autant plus vite cette question de son esprit qu'il avait bien peur de déjà connaitre la réponse !).
"Cela ne me pose pas de problème madame, répondit-il en prenant un chaise et en s'asseyant."
Il dissimula un sourire. Quand même, manger les bébés elfes... Les elfes noirs tuaient les bébés elfes c'était vrai, mais les manger... Quoique, dans certains clans un peu extrêmes même selon les critères de sa race... Il chassa cette pensée de son esprit et se concentra sur ses interlocuteurs.

Leviala sourit et se lança dans son explication :

-Il y a plusieurs mois, nous avons eu vent de l'agitation de Shadir, et de Camdibor en général. Plusieurs villages d'Elfes Sylvains se sont alors réunis pour discuter de ce que nous allions faire. Une grande majorité souhaitait ne pas s'insinuer dans la bataille qui, pour eux, ne concernait que les Humains et les Démons.

-Des salauds. coupa Vita

-Mais certains villages, comme le notre, ont souleva que Walentir et Camdibor abritaient en leur sein des Elfes et que ce conflit nous concernait donc tout autant. Même si cet argument a fait changer d'avis quelques clans, nous nous sommes retrouvé avec à peine le quart des villages qui avaient participé au conseil désireux de s'allier à l'un ou l'autre des clans. Les autres s'en sont retournés chez eux.

-Des trouillards. intervint de nouveau Vita

-Les villages restants se sont à nouveau divisés : une moitié souhaitait faire triompher le bien et s'allier à Walentir...

-Comme nous !

-... l'autre moitié affirmait que Camdibor avait plus de chance de gagner, et que s'opposer à eux mènerait à notre perte une fois la guerre terminée.

-Des saligauds.

-Silence, Vita. Enfin bref, vous l'aurez compris, nous avons décidé de porter assistance à Walentir. Malheureusement, avec nos clans divisés comme ils le sont, nos forces sont trop faibles et il nous a fallu trouver une alternative. Nos sages ont alors interrogé d'anciennes runes et une réponse nous est apparue.
Il nous a été révélé qu'un Elfe (ou qu'une Elfe) pouvait mener tous les villages en guerre à la condition que nous trouvions une ancienne dague taillée par notre peuple il y a des millénaires de cela, alors que les Elfes Sylvains et les Elfes Noirs ne formaient qu'une seule et même race.
Nous avons donc cherché pendant plus de six mois cette dague, sans jamais la trouver. A chaque fois que nous pensions l'atteindre, il s'agissait d'une erreur ou d'un traquenard. Mais récemment, une nouvelle rumeur nous est arrivée aux oreilles. Près de la Mer des Vents, à l'ouest de Walentir, il y a une grotte taillée dans la falaise, à affleurement d'eau. On ne peut y accéder qu'à marée basse, le reste du temps la grotte est engloutie. Nous y avons pénétré tous les trois mais les monstres qui s'y trouvent nous en ont chassé.

-Ouais, des trucs vraiment dégueux, tout gluants, et tout ! Ont s'est fait botter les fesses !

-C'est la raison pour laquelle nous cherchons quelqu'un pour nous accompagner, continua Leviala imperturbable, tout en tirant l'oreille de sa cadette. Évidemment, nous vous récompenserons pour vos efforts, en monnaie sonnante et trébuchante. Nous pouvons vous proposer 25 Pièces d'Or et vous pourrez garder en outre tout le butin qui vous intéresse que nous pourrions trouver dans la grotte. Qu'en pensez-vous ?

Asarith considéra les informations que Leviala lui avait donné, tout en tachant d'ignorer le sermon qu'elle donnait à Vita pour ses interventions à répétition... Vingt-cinq pièces d'or et tout le butin qu'il souhaiterait pour cela ? Pour une dague censée réunir les sylvains sous une seule bannière... Ca pouvait valoir le coup. Le fait qu'il faille qu'un elfe noir rejoigne un groupe d'elfes sylvains pour retrouver cette dague forgée à l'époque où il n'y avait qu'une seule race d'elfes ne lui échappa pas... "L'ironie de nos existences... songea-t-il, amusé."
"Ca me va, répondit-il."

[Désolé du retard o/]


La jeune elfe esquissa un nouveau sourire et s'apprêtait à conclure l'accord quand Vita bondit vers Asarith et lui serra la main (ou plutôt, la secoua du plus fort qu'elle pouvait) :

-Super ! Contente de t'avoir dans le groupe, Asa !

Leviala secoua la tête mais ne se départit pas de son sourire. Elle aussi tendit la main vers Asarith et la lui serra avec un franc soulagement.

-Merci de tout cœur, Sir Asarith. Votre aide nous sera très utile. Nous serons prêts à partir quand vous le voudrez, si vous avez quelque chose à faire à Walentir avant, nous vous attendrons. Dites-nous juste quand vous désirez partir.

L'après-midi était peu avancé. Le temps que la bande rejoigne les falaises, le soleil serait encore haut dans le ciel. Par contre, difficile de savoir combien de temps ils passeraient dans la grotte. Si ils dépassaient les quatre heures, le soir serait tombé. Mais bon, ce ne serait probablement pas un problème. Au final, la décision revenait à l'Archer.

La jeune elfe répondit sur le même ton :

-Oh non... Là, elle est un peu fatiguée. D'habitude, c'est pire.

Athil hocha la tête, le premier geste qu'il faisait en direction de l'Elfe Noir. Après un court moment durant lequel les Elfes finirent leur boisson, la fratrie prit congé d'Asarith, assurant qu'ils seraient aux portes de la ville deux heures avant l'aube. Vita ajouta avec un clin d’œil :

-Sois pas en retard !

Les trois elfes partis, la table semblait un peu vide. Mais Asarith venait de décrocher sa première mission. C'était une bonne chose de faite.


[Si tu as quelque chose à faire à Walentir durant la nuit, indiques-le dans le sujet approprié. Sinon, après ton message RP disant que tu vas dormir/méditer/faire-ce-que-tu-veux-même-cultiver-des-champignons-entre-tes-orteils, je créerai ton sujet d'aventure dans la section Terres de Jgv'Ple.]

Asarith regarda le trio sortir...
"Fatiguée ? Eh ben... songea-t-il."
Il alla se promener en ville jusqu'à la tombée de la nuit...
"On aura peut-être besoin de vivres, songea-t-il."
Il acheta donc de quoi manger pendant une journée... pour lui seul (les autres n'ont qu'à faire attention à eux non mais sans blague). Il serait bien allé prendre un dîner et une chambre dans une auberge... Mais qui aurait voulu héberger un elfe noir ? Il trouva le grenier d'une maison abandonnée pour dormir, puis se pointa à la porte de la ville à l'horaire convenu.

[Franchement désolé du retard, pas de net pendant une longue période]


Leviala, Vita et Athil étaient déjà arrivés lorsque Asarith se pointa. Tous trois étaient montés sur des chevaux de simple constitution, certainement loués en ville. La douce voix de Leviala accueillit l'Elfe Noir d'un :

-Bien dormi, Maître Archer ?

Vita fit aussitôt trotter son cheval vers Asarith et lui tendit la bride d'un coursier noir en lançant joyeusement :

-Celui-là est pour toi ! T'inquiètes pas pour le prix, on se charge de cette petite dépense.

Louer un cheval, même le moins cher, coûtait assez cher. Les trois Elfes devaient posséder un joli pécule.
Les quatre aventuriers partirent finalement en direction des falaises.


[Suite de ton aventure ici : http://jeuderole-fantasy.fantastique.tv/t335-l-artefact-elfique-quete-d-asarith#7035]

Sans chevaux, ceux qu'ils avaient pris étaient restés près de la falaise, le quatuor mit près de deux heures avant d'être de nouveau à la taverne où tout avait commencé. Moins de vingt-quatre heures s'étaient déroulées depuis leur rencontre mais ils avaient réussi le pari impossible de récupérer la dague. La mission était un succès.

-Encore merci de votre aide, Sir Asarith.

Leviala s'inclina bien bas et Athil l'imita tandis que Vita se contentait d'un petit signe de tête, le sourire jusqu'aux oreilles.

-Comme promis, voici la récompense que nous vous avions promise.

Elle tendis à l'Elfe Noir une bourse contenant les vingt-cinq pièces d'or promises. Elle esquissa un nouveau sourire et continua :

-Vous nous avez été d'une grande aide. Même si cette aventure a eu une issue... imprévue (elle se tourna vers Vita qui afficha un air innocent), nous avons accompli ce que nous souhaitions accomplir. Merci de tout cœur. Et puis qui sait, après une telle alliance, peut-être que les Elfes Sylvains et les Elfes Noirs accepteront de mettre leur rivalité de côté contre un ennemi commun pour une fois.

Elle regarda vers l'extérieur et conclu :

-Il va falloir que nous partions. Il fait encore jour et nous avons beaucoup de chemin à parcourir avant d'atteindre notre village. Encore merci de tout cœur, Sir Asarith. Puissiez-vous être protégé par les Dieux.

Les Dieux... Si la petite fille aux cheveux blancs disait vrai, elle était proche d'une Déesse. Alors effectivement, Asarith était protégé, ou tout du moins surveillé, par une Déesse.
L'Archer sentit tout à coup quelque chose lui enserrer la taille. Vita l'avait rapidement entouré de ses bras et le regardait d'un air amusé :

-A une prochaine fois, Asarith !

Athyl se contenta d'une poignée de main amicale et l'aventurier put voir la fratrie s'éloigner vers l'extérieur de la ville. Il avait accompli sa mission. Quant à ce qu'il ferait ensuite... Il était le seul à le décider.


ompli cette quête, tu remportes [color=darkred][20 XP] de plus.]


Tout à coup, un homme entra dans la taverne. Sa robe laissait supposer qu'il s'agissait d'un officiel du roi, probablement quelqu'un chargé de déclamer quelque message d'importance. Et c'était le cas :

-Tous les combattants sont enjoints à rejoindre au plus vite le palais du souverain pour s'inscrire à l'effort de guerre. Les personnes qui combattront sur le front seront récompensés à hauteur de cent pièces d'or et tous leurs crimes seront considérés comme nul et non avenus. Il est temps de repousser Camdibor une bonne fois pour toute !



[Tu peux continuer à chercher une quête à la Taverne ou t'inscrire à l'effort de guerre au palais du souverain en postant un message. A toi de voir Tu peux aussi en profiter pour dépenser tes pièces chez les différents marchands.]

Le tavernier servit à l'Elfe Noir une purée de gruaux. Le plat n'était pas de grande qualité mais avait l'avantage d'être gratuit et de remplir le ventre. L'Archer pouvait donc manger à l’œil et se soucier de son argent plus tard.

Tout en avalant son repas, Asarith tendis donc l'oreille afin d'entendre les conversations alentours.



Observation / Écoute : 19



Comme la première fois, il fallut d'abord isoler les conversations intéressantes des plus inutiles. Asarith se concentra donc pour que ses tympans ne vibrent pas aux dernières nouvelles concernant les noms des maris cocus, les résultats des derniers jeux de cartes et autres conseils pour bien déboucher ses latrines. C'était plutôt difficile et cette fois, aucune voix d'enfant pour lui indiquer ce qui était étrange dans cette taverne. Mais tout à coup, un mot frappa l'Archer. Un mot simple, qu'on entendait souvent ces derniers-temps, mais qui avait une sonorité dangereuse. Le mot "assassinat".
Tournant discrètement la tête, le jeune Elfe finit par apercevoir la personne qui avait prononcé ce mot. Il s'agissait d'un homme d'un âge avancé, le visage ridé caché sous une capuche. Mais l'homme n'était pas très habitué aux déguisements : sous sa cape, Asarith pouvait apercevoir une tenue pourpre tissée finement. Un homme riche, certainement. Son interlocuteur était plus mystérieux. Son visage était complètement masqué par son capuchon et ses gestes ne trahissaient rien de lui, pas même son âge. Un homme entraîné, certainement. Ou peut-être une femme.
Quelque fut l'âge ou le sexe du mystérieux interlocuteur, celui-ci récupéra une bourse posée sur la table avant de se lever et de s'éloigner vers la porte. L'homme riche resta sur place, le regard dans le vague, semblant réfléchir.

Le mot "assassinat", un homme riche qui se cache, un homme dont rien ne transparaît, une bourse qui passe de main en main... C'était clair, Asarith venait d'assister à la commande d'un meurtre. Seulement, cela ne concernait pas l'Elfe noir, il pouvait tout aussi bien laisser tomber. Mais peut-être pourrait-il tirer de l'argent de cette affaire ?
Que faire ? Rester là et chercher autre chose ? Essayer d'interroger l'homme riche ? Ou le suivre une fois qu'il serait parti ? L'assassin aussi ne devait pas être loin et si Asarith sortait maintenant, il pourrait probablement le suivre. Il pouvait aussi tout raconter aux autorités, ce serait certainement plus prudent.