Les 5 Catalyseurs.

[ Bien bien bien , trés persuasif . ]

La Reine eut un mouvement de recul en entendant la requête du guerrier .
Apparemment , elle était plus que surprise ...
La magnifique elfe déclara donc , la voix toujours amplifiée :

" Peuple des elfes , le présent représentants de notre race , sauveur de votre Reine et aventurier , vient de demander l'artefact le plus puissant de notre cité . Il n'est pas de mon ressort de prendre cette décision , c'est pouquoi c'est à vous que je demande conseil . Doit on accorder le Catalyseur elfique à ce mercenaire ? "

La clameur d'assentiment du peuple elfique retentit dans la grande cité arbre .
Celle qui criait le plus fort était malgré tout la compagnon vampirique de N'aélio .
La Reine , se fiant à l'avis de son peuple , hocha la tête .

" Qu'il en soit ainsi . "

Sans un mot , la Reine enfonça son bras dans son propre abdomen .
Le bras se fondit à l'intérieur , comme si le corps de la reine n'existait pas .
Lentement , dans un éclat de lumière bleutée , elle en sortit un morceau de minerais arondi de couleur verte .
En y regardant de plus prêt , on dsitinguait des runes gravées , mais le guerrier , qui n'était pas mage , n'y descernait qu'un silple bijoux .

La Reine tendit le Catalyseur avec déférence au guerrier .

Je ne pensait pas qu'obtenir un catalyseur aurait été aussi simple. Mais j'étais surtout émerveillé par le lien magnifique qui lié la Reine au reste de son peuple. Un sentiment de tristesse m'envahit, soudain.
Je le chassai et prit un air plus solennel pour saisir l'artefact, soufflant un "Merci" lorsque je fus plus proche de Sa Majesté.
Je me redrassai alors, contemplant la foule massée autour de moi. Je me tournai vers le balcon et lançai un clin d'oeil complice à la jeune elfe qui avait fait preuve d'un remarquable soutien à mon égard avant de m'adresser aux elfes d'un ton que je voulus le plus posé et le plus assuré possible:

"Peuple elfique, je vous remercie de la confiance que vous m'accordez. C'est avec grande humilité que j'accepte votre présent. Au nom de tout les peuples libres de ce monde : MERCI. Et longue vie à La Reine."

Je murmurai pour moi même:

"Moi qui voulait être discret..."

Je me retournai vers la Reine. Je lui adressai un sourire sincère avant de parler le plus fort possible afin de couvrir le capharnaeum de la foule rassemblée:

"Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai une longue route à terminer si je veux protéger ce monde."

J'attendis son assentiment avant de me retourner et rejoindre mes compagnes de route...

Le regard de la Reine m'ensorcela. On ne refusait pas le cadeau d'une souveraine, surtout celle de son propre peuple. J'optempérait rapidement. C'est tout de même avec une pointe d'appréhension que je posais de nouveau un genou à terre. Je baissai aussi le coup en signe de respect.. Puis j'attendit.

Chaque seconde me paraissait une éternité, memains étaient moites, un filet de sueur coulait le long de mon dos et la transpiration perlait sue mon front bandé. C'est ainsi tendu, tout les muscles crispés dans l'attente, que j'attendis.

La douceur de la peau de la Reine des elfes était incomparable. Rien ne pouvait espérer la surpasser.
Le doux contentement qui commençait à m'envahir se stoppa net quand la Reine pronnonça sa sentence.
Le soufle me manqua. Je relevai la tête vers ma souveraine, tentant de lui parler. Au début, les mots s'étranglèrent dans ma gorge. Je parvint tout de même à bredouiller:

"Je...je ne le mérite point...J'ai...je... "

Ma voix prit soudain un ton ferme tandis que je relevai:

"Quand tout ceci sera fini, je reviendrai. Alors, avec tout le respect que je vous dois, vous devrez m'expliquer... Quoique j'aimerais que vous le fassiez maintenant, je ne peux me permettre de perdre mon temps à cause de mes problèmes personnels.
Je ne sais comment vous remerciez....
Si vous le permettez, maintenant je vais prendre congé, j'ai un monde a sauvé ! "

Un large sourire fendit mon visage : si j'avais imaginé un seul instant que je deviendrai un Haut-Elfe. Quant à l'évocation de ma descendance, elle me perturbait au plus haut point.
Je m'inclinai en signe de profond respect, observant du coin de l'oeil la nouvelle couleur de mes cheveux, partagé entre la peur et la fierté. J'ensevelit ce problème dans un coin de ma mémoire. Cela pouvait attendre.

D'un pas décidé, je me dirigeai vers mes compagnes de route, brandissant le catalyseur comme un trophée. Je reprit le chemin qui m'avait permis de grimper sur le balcon de branches quelque minutes plutôt. J'y retrouvai mes compagnes et amies, arborant toujours le même sourire. Je repris mon sac d'un geste souple et le mis en bandoulière. Je confiai le catalyseur à la magicienne :

"Tu en feras un meilleur usage que moi..."

Je metournai vers l'archère, cherchant ses yeux magnifiques, lui murmurant :

"Merci pour ton soutien..."

Puis j'écartais les bras, me tournant vers le ciel :

"Et maintenant, en route !"

Le soupir de l'elfe m'intrigua, mais je ne fis aucune remarque.

Je retrouvai avec joie ma magnifique monture; une telle créature ne pouvait susciter que l'admiration. En peu de temps, je semblais m'être attaché à cette brave bête.
Je grimpai d'un mouvement agile sur celle-ci, lui adressant quelques paroles amicales au passage.
Je me tournai ensuite vers mes soeurs d'armes:

"Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, un peu d'action ne me déplairait guère. J'opte donc pour le canyon quant à notre prochaine étape. Ai-je votre assentiment ? "

Un sourire illuminait toujours mon visage, alors que j'attendais leur réponse, comme un enfant attend une friandise.

Le Canyon Maudit, cela promettait de belles aventures ! La perspective de combats féroces et de lieux hantés ne m'effayée guère. Plus rien ne pouvait espérer m'effrayer.
Le décollage faillit me désarçonner : monter des créatures volantes, ce n'est pas vraiment ma spécialité.
Lorsque la ville elfique se trouva dans mon dos et je me retournai et la contemplai. Je remarquai à quelle point sa forme était imparfaite et assymétrique. Bah ! Cela n'avait plus grande importance, seul l'aveuglement et la déception avaient forgés en moi ce côté plus que nerveux de ma personnalité. Maintenant, cela paraissaît un souvenir lointain, celui d'une vie antérieure. Je prenais un nouveau départ, à nouveau fière de mon peuple et ma patrie. Et puis, mes pairs accepteraient forcemment un Haut-Elfe, même s'il s'était éxilé et avait regnier la vocation première de son peuple et ses croyances .
Oui, ce jour marqua mon existence. J'honorais à nouveau mon nom.

La crépuscule approchant et le voyage paraissant encore long, je proposais à mes compagnes d'installer le campement pour la nuit...

La rapidité stupéfiante avec laquelle les jeunes femmes avaient dressé leurs tentes me laissa pantois. De la magie se cachait sans doute sous cet exploit.
Je regrettai de ne pas avoir prévu un quelquonque équipement pour me permettre de passer confortablement la nuit. La magicienne aurait peut-être pu faire quelquechose pour moi mais mon orgeuil m'empêcher de le lui demander... Il n'y a rien de plus important chez moi que mon orgeuil et mon honneur. Je passerai la nuit avec par mes propres moyens !

J'observai un instant le paysage autour de moi. La plaine ne procurait absolument pas un sentiment de sécurité : un quelconque danger pouvait survenir de partout. Seul un petit bois, solitaire et rachitique, meublait la gigantesque étendue d'herbes s'étendant plus loin que ma vision me permettait de voir.

Je remarquai alors le geste de l'elfe. J'hésitai un seconde, partagé entre la peur de ne pas maîtriser les prochains évènements et de paraître ridicule et une curiosité dévorante. Cette dernière fut la plus forte. Je posai mon sac près du feu, la vacarme faisant fuir du bosquet d'arbre un groupe d'étourneaux. Je m'approchai d'un pas mal assuré vers l'archère, je sentis une confusion indéfinissable s'emparer de moi. J'inspirai un grand coup avant de murmurer, à défaut de trouver mieux :

"Qu'y a-t-il ?...."

Je sentis ma résolution de passer la nuit par mes propres moyens fondre comme neige au soleil.
Je répondis tout de même au tac-au-tac:

" Je dormirai dehors alors !"

Puis je pris le temps d'examiner le visage de l'elfe et à l'expression de son regard émeraude je compris que je venais de lâcher une absurdité à l'idiotie sans borne. Je reconsidérais donc mes paroles:

"C'était de l'humour bien sûr..."

Je me rendis alors compte que ce que j'allais dire ensuite pourrait me mettre dans une situation des plus embarrassantes:

"Et bien, il semblerait que je sois contreint de dormir dans la même tente que l'une d'entre vous, à moins que ton amie la magicienne trouve une solution moins... sujet à controverse."

Je m'adressais donc à celle-ci, l'interpellant comme on hèle un marchand:

"Satine ! Aurais-tu une solution pour m'aider à passer la nuit sans risquer une hypothermie. Toute proposition me serait d'un grand secours"

Mon regard croisa alors celui de l'archère et je sentis mes joues s'empourprées. Pour me donner contenance je dévisageais tour à tour cette dernière et la magicienne, attendant une réponse quelquonque qui m'aurait permis de sortir de mon embarras.

La situation tournait au comique. Je me maurigénais, je suis un guerrier, je n'est que faire de ces pruderies. Ah, la théorie et la pratique, un gouffre les sépare que seul l'expérience peut comblé...
Je laissait échapper un rire gêné:

"Il n'y a pas de raisons que cette situation pose problème. En tout cas, ce n'est pas à moi qu'elle en posera...
Bon, je ne veux rien imposer à personne, dons je vous laisse choisir la sacrifiée, rire stupide, qui aura à partager sa tente avec moi. Prenez votre temps, je prends le premier quart"

Ce disant, je m'assis près du feu ,prenant un morceau de viande séchée au passage, gardant les flammes dans le dos pour ne pas fausser ma vision et limiter les angles d'attaque lâches. Je sentis la gêne disparaître peu à peu. Je savais que ce serait seulement temporaire. Je pris une grande inspiration et laissée une plénitude et une concentration m'envahir, facilitée par les évènements propices et peu stressant de la journée. Je savais quelle importance revêt le rôle de guet. Je ne pardonnerai aucune erreur même si la plaine semblait déserte. Semblait...
Je scrutais d'un regard aiguisé la surface de verdure plongée dans l'ombre, tous les sens en éveil. Mon voeu le plus cher après cette journée mouvementée était de rester et de manger seul.

Je me souris à moi même en entendant les gesticulations enfantines dans mon dos. Il semblait que ces trois jeunes femmes n'avaient pas perdu cette part d'innocence qui manquait à la plupart des personnes de ce monde ayant atteint l'âge adulte.

Lorsque l'archère pris la parole, je tournai la tête vers elle, laissant paraître mon amusement:

"Ne t'inquiètes pas, mes sommeils ne sont que peu agités. Quant à la question bu bain, je crois que le dernier que j'ai pris remonte à une semaine. Je ne sais pas si cela correspond à ta notion du "récemment."

Puis je repris ma posture de garde; ma vigilance restait limitée, les jeunes femmes étaient éveillées, mon rôle prendrait toute sa mesure à la faveur de la nuit. Et puis, soyons honnêtes, la présence de ces demoiselles me troublaient, non que j'ignorais ce que fût l'amour, la gens féminines étaient toujours demeurée pour moi le plus grand mystère de ce monde.

La plénitude qui était mienne il y avait quelques instants fit place à l'ennui. Je pris alors ma mortensen dans mon sac et contemplais l'arme étrange. La lumière crépusculaire lui donnait une couleur cuivrée obnibulante et terrible.
Le jour faisant place à la nuit, je gardai l'arme auprès de moi et j'observai, attentif, déclarant à mes compagnes de route qu'elles pouvaient aller dormir tranquilles et confiantes.

La scène s'était déroulée si vite ... les retrouvailles de Meleknes et sa sœur m'avaient émue, et des souvenirs de mon frère et ma sœur me nouèrent la gorge ... je ne pouvais dire mots ...

Ainsi, Meleknes voudrais que je l'aide à retrouver le catalyseur ... ma réponse fut direct :
"je me joins bien évidemment à vous pour vous aider ; et vous avez toute ma confiance."

Je partis ensuite raccompagner en silence la sœur de Meleknes à sa tente, sans dire un mots.

Je m'assis ensuite près du feu laissant tout ces épisodes se bousculer dans ma tête ... le regard dans le vide j'essayais de comprendre ce qui se préparais, lorsque le guerrier s'assit près de moi ... apparemment, il n'a pas l'air très à l'aise mais tente de se présenter...

Heureuse d'avoir quelqu'un pour discuter un peu, je me présente à mon tour :

"Je suis d'accord avec vous ... Bon ben moi c'est Lalwende mais ça Meleknes vous l'a déjà dit. Je ne sais pas si ma présence aidera ... je commencé à peine ma première quête quand on est venu me chercher... tout c'est passé si vite, je ... * je m'arrête un instant, cherche mes mots et reprend* j'ai du mal à comprendre tout ce qui se passe. Meleknes m'a sauvé de barbares fanatiques ...je pense qu'on peut lui faire confiance, tu es d'accord ? ... enfin jveux dire vous ... je peux vous tutoyer ? "

je me sentis un peu gêné, ce guerrier a l'apparence d'un noble ... peut être que de le tutoyer c'est pas top X)