L'arrivée de l'étrange Chiron - Le Monde Zorlim

Dariin réfléchit un bref instant. Très bref instant. Avant de répondre:
-Quinze gardes... On se tire. J'espère, 'carro, que tu sais où Chiron doit nous retrouver. Sinon on va le perdre... Mais, avant, couvrez-moi !

Elle se tourna vers la foule, pour lancer quelques phrase:
-Voyez ! Votre regent refuse de cooperer, mon aide ! Mais je vous épargnerais, cette fois ! Quittez la place, et fissa !

Puis elle toisa les Gardes:
-Et vous, hun ? Vous voulez vraiment mourir ? Sérieusement, j'en ai ma claque de tuer des gens. Donc, c'et pas contre vous, hein. Mais je vais pas vous tuer. Enfin, essayer, vous voyez ?

En espérant que ça les choque tellement qu'elle puisse commencer a fuir avec ses camarades.
-Par contre toi ! Oeil pour oeil !

Elle se tourna et visa Psi, et tira. Une balle, tout comme il lui avait tiré un carreau.

Puis elle se tourna vers ses amis... La Gun' voulais que Holm' montrerais le chemin et elle allait couvrir... En commençant par une bombe assourdissante dans le tas. Elle espérait que c'était pas celle qu'elle avait remplie de poudre noire, sinon ça allait mettre le bordel...
Ensuite, si les gardes les suivaient toujours, elle devrait les stopper avec un magnifique mur de feu, enrichit en poudre (qu'elle avait prise dans la citée-en-bas)...

Ce serait suffisant. Mais elle allait vraiment devoir faire le plein. Ça devenait critique.

Puissance / Précision - Esquive :
Dariin : 20 / 2
Psi : 5


Psi sentit la balle filer à quelques centimètres de son oreille. Mais dans la précipitation, Dariin n'avait pas pris le temps de bien viser, et c'est un brasero derrière lui qui explosa, répandant des braises au sol, sous l'impulsion de la balle de plomb. Le régent lança vite-fait des ordres avant de laisser ses soldats former un mur infranchissable devant lui, boucliers levés.
Dariin lança alors sa bombe assourdissante au sol.


Puissance / Précision : 16 / 19


La bombe libéra sa puissance et les murs des maisons avoisinantes tremblèrent. Le sol se craquela et tous les Zorlims se jetèrent à plat ventre, de peur d'être blessé. Holmgeir en profita pour foncer, rapidement suivi de l'hybride, du Guerrier et du cochon qui crachait des flammes, visiblement ravi de l'atmosphère du lieu. Les quatre alliés s'élancèrent vers les ruelles, poursuivis par leurs adversaires.


Rapidité :
Holmgeir : 8
Dariin : 15
Gruïk : 13
Elcaro : 16
Soldats : 18


Malheureusement, les soldats étaient rapides et bien ordonnés et il ne tardèrent pas à rejoindre le groupe. Voyant que la chance tournait, Elcaro empoigna les poignées de ses deux épées, prêt à se battre.


Réussite / Précision / Puissance du sort : 11 / 14 / 11
Force : 1


C'est alors qu'un léger mur de vent se forma entre les fugitifs et leurs poursuivants. Les Zorlims eurent beau pousser pour essayer de le traverser, ils ne réussirent qu'à s'arracher la peau des mains sous l'effet du vent. Une ombre passa au-dessus de Dariin, la faisant lever les yeux : Chiron flottait au-dessus d'eux, tout sourire et il atterrit aux côtés de ses amis en lançant :

-On ferait mieux de filer avant que mon mur ne se dissipe !

En un clin d’œil, le groupe fila, mené par Holmgeir. Une bouche d'égout sur leur route et ils disparaissaient dans les entrailles de la terre.


Une fois dans les souterrains, Elcaro laissa échapper un bruyant soupir de soulagement et se mit à rigoler :

-Bon, on est de nouveau tous ensemble, c'est déjà ça de gagné ! La vache, ça commençait à craindre, cette histoire ! J'ai vraiment cru que l'un d'entre vous s'était fait attraper et j'ai foncé pour vous aider. Et là, j'ai vu Dariin sauter sur scène faire son petit speech et... et c'était qu'un mannequin, on s'est fait avoir comme des bleus.

-C'est loin d'être fini, tu sais ? répondit Chiron. Le peuple nous croit toujours coupables et le nouveau régent nous en veut à mort.

-Peut-être, mais maintenant, rien ne peut nous arrêter ! Dariin, enchaîna le Guerrier, tu as l'air de t'être fait de bons alliés et tu es celle qui connais le mieux la situation. Tu as un plan pour mettre fin à tout ça ?

Dariin, une fois a l'abris, se pencha sur son cochon, l’époussetant et le grattouillant tandis qu'elle réfléchissait.

-On moins, on est ensemble, c'est l'essentiel. En revanche... Se racheter auprès du peuple ne va pas être facile. Si Psi 'a déjà trahie une fois, et vue son intransigeance a notre égard, je doute qu'il accepte de nous entendre. Quand bien même... Il n’hésitera pas a nous jeter aux fauves si ça l'arrange.

Elle fit une brève pause, se relevant en se massant l'épaule, vérifiant machinalement son flingue.

-Bon, pas que ce soit dérangeant, hein. Moi ça me gênerais pas d'exploser la citée, juste pour l'ennuyer. Mais on dirais que c'est de ma faute, encore. Donc, je suppose que le seul moyen que l'on a de s'en sortir, enfin, de se faire bien voir, ce serait d'aider le peuple en entier...

Elle fit un grand sourire en ajoutant ensuite:

-Ou alors on prends le large, je suis sûre qu'on a un paquet de trucs a découvrir ! Tout parto- L'hybride s'interrompit, fixant Holmgeir, puis Elcaro, leur tête en disait long. Bon ! Bon ! On va réparer tout ça... C'est vrai que t'as ta guerre... Et toi que tu t'es opposé a des représailles en nous aidant. Pour peu qu'on t'ai reconnut.

Une petite pause le temps de jeter un œil dans son sac, dangereusement vide d'explosifs.

-Sinon, on pourrait rentrer, non ? J'aurais besoin de retaper mon Gun' et mes Bombahs.

Holmgeir acquiesça à la proposition de Dariin et le petit groupe se dirigea au milieu des dédales vers la ville souterraine.

Alors que les aventuriers s'apprêtaient à pénétrer dans la caverne, Holmgeir lança au Guerrier et au Mage :

-Vous verrez, notre petite cité est un endroit tranquille, vous pourrez vous reposer comme il faut.

C'est alors que se produisirent les premières secousses. Le sol, et les murs se mirent à trembler et de petits cailloux se décrochèrent du toit. Gruïk se mit à souffler de mécontentement et Elcaro demanda :

-C'est ça que vous appelez tranquille ?

Alors que le grand Zorlim ouvrait la bouche pour répondre, Nart déboula dans la grotte à toute vitesse et s'exclama :

-Holmgeirc'estterriblelerégentaréunisessoldatset...

Holmgeir l'empoigna par les épaules et le secoua doucement mais fermement, ce qui provoqua un petit air de déjà vu chez Dariin :

-Du calme, Nart, tu recommences à parler trop vite. Respire et reprends !

Nart inspira et reprit :

-Je disais que c'est très mauvais, j'ai vu le régent réunir ses soldats sur la place centrale et il a demandé à nos techniciens de creuser pour nous éradiquer. Il sait qu'on se trouve sous terre et il hésitera pas à tous nous tuer ! J'ai voulu vous prévenir, mais vu les secousses, il est trop tard.

Le Technomancien jura, cracha et marmonna quelque chose à propos de régent incapable de laisser les gens tranquille deux minutes avant de se tourner vers les trois amis :

-Désolé, mais on dirait que le repos va être repoussé. Je vais faire évacuer la ville, vous... faites ce que vous pensez le mieux, combattez le régent ou aidez-nous à évacuer, comme vous voulez. Bonne chance.

Et sans ajouter quoique ce soit, il se précipita vers la ville, son jeune ami sur les talons. Chiron soupira avant de dire sombrement :

-On dirait que nous apportons le chaos avec nous où que nous allions. J'ai l'impression que c'est à cause de nous, tout ça.

-C'est peut-être bien le cas, répondit l'adolescent, mais ça va pas nous empêcher de faire ce qui est nécessaire pour aider ces gens. Dariin, qu'est-ce qu'on fait ? On sait que le régent est au-dessus de la caverne, on peut mettre fin à cette histoire. Mais il y aura sûrement beaucoup de gardes. Alors si tu préfères, on peut aider à l'évacuation. C'est toi qui vois.

Dariin ne peut retenir un sourire, ce qui fit froncer des sourcils a ses camarades... Elle s'expliqua:

-C'est le cas. Nous apportons le chaos ! Ou que nous allions, nirrak ! Les atmoths, c'est une seconde nature chez nous, éhéh ! Bon, c'est vrai que là, j'ai fait fort, je sais pas si ma famille appreciera remarquez... Quoique, cette ville n'est pas importante après tout... Ils nous on banni y'a des lustre, éhéh ! Pas qu'on ai cessé de commercer, remarquez... Quoi ?

Elle fit une pause, voyant qu'elle avait, un peu, perdu ses auditeurs, et (surtout) que le sol avait encore tremblé, enfin le plafond.

-Ah, oui, le régent. Aidons a évacuer... Je dois trouver des explosifs, moi. Quoique, si vous vous sentez parés pour une mission... explosive, je compte mettre en place quelques pièges ! Le temps de les retenir, ou qu'ils creusent... Quelques câbles et des pierres a feu devraient faire un joli feu d'artifice, vous ne pensez pas ?

Elle sourit de plus belle. L'idée que toute la grotte pourrait être enfumée lui avait bien traversé l'esprit mais...

-Et si on faisait s'effondrer la voûte ? S'ils sont au dessus... Ou au dessous, ça les ennuierais bien, eheh ! Voir le tuer ! Voir perdre toute la ville ! Imaginez ! Quelques bombes... Là ! Là-bas... Et par là-bas !

Elle désigna quelques piliers de voûte, quelques points qui lui paraissaient soutenir l'ensemble, et malgrès ses maigres connaissances architecturales, l'artificière connaissait suffisamment bien son metier pour s'estimer capable de démolir un magnifique endroit. Ça promettait, pensait-elle.

-Et en plus, si on a le temps, on pourra même menacer Psi ! Pour de vrai cette fois ! Que toute la ville s'effondrera sur elle même, pouf ! Comme un château de cartes ! Et.. Bah ! De toute façon, je suis déjà connue comme l'ennemie publique numero une, alors bon, quelques

Une brève pause le temps de reprendre son souffle.

-Allons trouver Holm', ou un démolisseur, avant ! On doit trouver le plus de poudre pour notre piège ! Et vite ! Allez ! Il faut qu'on nous guide a leur dépôt !

L'hybride semblait excitée a l'idée d'avoir un paquet de poudre, gratuite en plus ! Et de la faire exploser, pour la bonne cause (ou presque) en plus ! Tout bénef' ! L'hybride a bien pensé qu'elle risquait de mourir, mais au moins elle verrait une belle explosion avant sa mort, éhéh !

Elcaro resta bouche bée devant le plan de Dariin, sa mâchoire atteignant presque le sol, et Chiron murmura prudemment :

-Ne risquons-nous pas... de détruire aussi la ville souterraine, si nous faisons tout sauter ?

-Eh ben... répondit le Guerrier, faut espérer que Psi préférera lâcher son trône plutôt que de voir sa ville périr.

-Le connaissant, cela m'étonnerais fort...

Les trois amis - toujours suivis de Gruïk - se mirent à courir vers le stock de poudre de la ville. Devant le bâtiment, il trouvèrent par chance Holmgeir, en train de sécuriser un chargement.

-Ah, vous êtes restés, alors ? Qu'est-ce que vous comptez faire ?

Elcaro expliqua rapidement le plan à Homlmgeir pendant que Chiron s'apprêtait à incanter un sort de vent pour soulever la charrette. Le Zorlim sembla hésiter, puis jeta un regard vers la voûte de pierre en murmurant :

-De toute façon, la cité est perdue. Si elle peut au moins servir à quelque chose... Très bien, reprit-il à l'attention de Dariin. On dirait bien que c'est notre dernière chance. Mais promets-moi quelque chose, Dariin : pour une fois, sois prudente. Je m'en voudrais si tu étais blessée dans l'explosion.

La scène aurait pu être émouvante mais Elcaro ne put s'empêcher d'ironiser :

-La prudence a peur de s'approcher de Dariin depuis bien longtemps, je crois.

Dariin était aux anges: On approuvait son plan fou ! Et on lui donnait les pleins moyens ! Woohoo !
La Gun' n'avait pas perdu de temps, elle s'était immédiatement ruée sur la charrette, faisant un inventaire rapide de tout ce qu'elle avait sous la main.Et ça lui semblait parfait: De la poudre des mèches, quelques câbles pour faire des séries.. Des briquets... Même quelques feu d'artifices, avait-elle cru voir, elle vérifierais. Si c'était le cas elle comptait faire un magnifique spectacle son et lumières. Mais elle allait avoir besoin de main-d'oeuvre.

C'est donc tout naturellement qu'elle ressorti, un grand sourire fou sur les lèvres et se tourna vers ses compagnons, leur adressant la parole d'un ton excité en ponctuant ses phrases de grand gestes. Elle s'adressait a tous les gens présents, Zorlims inclus.

-Que oui ! Je vais prendre tout les risques, eheh ! Mais je vais avoir besoin de main d'oeuvre ! Beaucoup de main d'oeuvre ! On doit disposer les charges, et les allumer a mon signal ou celui de mes compagnons. Puisque, je vais me pointer avec mon flingue sur l'épaule, chargé... d'une fusée rouge, si j'en trouve une. 'Carro et Chrion en auront une aussi, au cas où.
L'idée est de balancer le feu d'artifice, comme un signal pour que vous activiez les charges ! La détonation et la lumière devraient être suffisante pour vous faire réagir, hein ?

Elle prit tout de même la peine de les rassurer:
-Non, je vous envoie pas a la mort ! Je prends tous les risques ! Les mèches seront réglées sur des temps suffisants pour vous permettre de vous barrer. Par contre, une fois activé, faudra courir ! Je vais mettre une trentaine de seconde, moins si j'ai pas de fil.

Un plan simple ! D'une simplicité qui ne pouvait pas faillir. Elle comptait, en plus et si elle avait le temps, tresser un fil entre toute les charges, de façon, en dernier ressort a activer tout les trucs d'un coup ! Mais avant, elle devait designer ou placer les charges.
Et sur ce point, notre tarée avait une idée precise. Elle allait designer volontaire des zorlims. Ou Holm' le ferait. Ils disposeraient toute la poudre qu'elle avait, d'abord autour et sur les piliers, en en rependant un peu au sol, de façon a faire un beau nuage épais.
Ensuite, s'il leur restait des barils, elle comptait ajouter des charges entre toute les autres, pour qu'elles explosent en serie si malheur arrivait. Et évidemment, elle comptait vérifier personnellement toute les charges.

Elle se prendrait pour elle, en plus, un petit baril (l'equivalent d'un bon boc de bière) qui lui servirait a booster ses dernières bombes et cartouches. Evidemment c'était plus dangereux, mais au point où elle en était elle s'en fichait pas mal.

-Eh, Holm, au fait ! Tu sais pas par où ils ont arriver par hasard ? Si on peut les attendre ici et monter un simulacre de défense et de présentation pour le spectacle ce serait parfait ! Des planques pour Chiron et Elcarro, des bombes cachées, ce genre de choses.
Quand a toi... Elle fixa Elcarro en lui tirant la langue.Je marche trop vite pour la prudence ! Et puis c'est un boulet, toujours a dire qu'on peut mourir. Qu'est-ce que j'en ai a faire, si ça explose, éhéh !

...difficile de dire si elle plaisantait ou était sérieuse. Probablement un peu des deux. Enfin, on se doutait bien qu'elle était un peu nerveuse, c'est vrai quoi, si elle mourrait, qui ferait exploser des trucs a sa place ?

Tout se passa très vite. On fournit à Dariin un cartouche spéciale libérant une fusée rouge en appuyant sur la détente. Elcaro et Chiron en reçurent chacun une, ainsi qu'un briquet à silex. Les charges furent posées selon les instruction de la Zolrim et en moins d'une demi-heure, la ville était évacuée. Il ne resta plus sous terre que Holmgeir, Dariin, Elcaro et Chiron (et Gruïk, ne quittant plus sa nouvelle maîtresse d'un sabot). Le grand Zorlim déroula un plan sur la table :



-Laissez-moi vous expliquer, dit-il. En gris clair, c'est la place. En plus foncé, ce sont les bâtiments. En bleus, ce sont les grandes rues. Les ruelles ne sont pas représentées, mais elles serpentent entre les bâtiments, dans le gris foncé. Les contours noirs, c'est pour bien représenter que les bâtiments sont collés les uns contre les autres autour de la place. En gros, on ne peut accéder aux petites ruelles que par le côté des grandes rues.
En rouge, c'est le trou actuellement creusé par Psi et ses hommes. Le X en violet, c'est lui. Il supervise les travaux de là. Notez bien qu'en ce moment-même, nous sommes pile en dessous de ce trou en train d'être creusé. Enfin, en vert, ce sont les postes de garde.

Elcaro observa attentivement la carte et laissa échapper un petit "Mmmmmmh..." de réflexion. Tout le monde se tut, attendant ce qu'il avait à dire. Le Guerrier pointa alors un point en bas à droite de la carte :

-Le N, là, c'est la signature du dessinateur, c'est ça ?

Homgeir abattit violemment le tranchant de sa main sur la tête de l'adolescent en criant :

-C'est pour indiquer le Nord, crétin !

-Hein ? Mais le Nord, c'est vers le haut, normalement, non ?

Holmgeir soupira profondément avant de regarder la jeune hybride :

-Sérieusement Dariin, où est-ce que tu as été le trouver, celui-là ?

Chiron soupira à son tour avant de demander :

-Sir Holmgeir, blague à part, ce trou semble plutôt petit pour faire s'effondrer le sol sur la ville, non ?

-C'est pas leur plan, p'tit Elfe. Ce qu'ils cherchent à faire, c'est créer un trou suffisamment grand pour pouvoir faire couler une grande quantité d'eau sur la ville. Comme ça, plouf, plus de rebelles !

-J'espère que vous savez retenir votre respiration très longtemps, alors...

Difficile de dire si le Guerrier essayait de faire de l'humour ou si il parlait sérieusement.

-Mais ça pourrait fonctionner, reprit-il, l'un d'entre nous reste sous terre, l'eau monte et la personne en même temps et puis PAF, une attaque surprise !

-Impossible, tu serais écrasé sous la pression ou projeté violemment contre la paroi avec le courant. Tu finirais écrasé.

-Il ne nous reste donc plus qu'une attaque par l'extérieur, conclut le Mage. Dariin, dis-nous où nous placer, on suivra tes ordres !



[Tu peux reprendre le plan et le modifier sur Paint/Photoshop/à la main, si ça peut t'aider à noter tes instructions ^^]

-Hum... fit l'hybride.

Visiblement, la stratégie n'étais pas son fort. Elle était plutôt du genre a exploser des trucs,  mais une idée venait de la traverser:

-Holm', dis-moi, par hasard, tu sais pas par où ils veulent inoder tout ça ? Si on sabote les réservoirs d'eau, on peut les inonder avant qu'ils ne nous inondent, et donc aient finit leur trou. Ensuite, on peut les provoquer en faisant sauter la ville. Néanmoins... Néanmoins, je doute qu'on en ai vraiment le temps.
-Donc on va devoir se repartir les tâches !

Elle leva le nez vers eux.

-Chrion doit pouvoir me couvrir, Elcarro et Holm', vous allez saboter leurs reservoirs, rendez ça inutilisable. Si y'en a pas et bien... En couverture sur les bords. Il faudrait leur tomber dessus. Je vais m'avancer, moi, a la lumière. Si tu pouvais me faire voler au dessus de leur pogne, Chiron, se serait pas mal.
-On evitera d'avoir le soleil dans le dos, si tu me fais voler, mon ombre risque d'être vue. Et on ne veut pas être vu, n'est-ce pas ?

Elle fit un sourire, visiblement elle inventait son plan au fur et a mesure, elle sortit un baril de poudre, un qu'elle s'était gardé, et entrepris de faire les modification avec ladite poudre.

-Deux plan possibles: Soit Chiron se sent capable de me faire voler, et dans ce cas ce sera un truc comme ça -Le D, c'est moi, le C c'est toi, chichi, le E, c'est carro, et le H, c'est toi, Holm"-, tu me fais voler au dessus de la place, je lâche un baril a même de sonner les travailleurs, et je provoque Psi. Quitte a lui balancer ce qu'il me reste de bombe et autre saloperies, ça serait un truc comme ça... Et le cercle au milieu, c'est l'explosion probable. Gruiik restera avec Chiron, pour l'aider a se defendre si ça tourne au vinaigre.

Dariin pris la poudre et dessina, c'etait pas beau, mais lisible.


Dariin laissa le temps a tout le monde de visualiser bien le plan, et avant d'entendre leur critique enonça son deuxième plan:
-Ensuite, si Chiron veut se ménager, ou si tu peux pas me faire flotter avec tout mes barils on peut faire autre chose: Je te prépare un petit paquet de barils, tu le leur balance a la pogne avec ta magie, pas besoin de faire précis, y'en aura suffisamment pour leur filer bien la flippe. Je m'avance au milieu du champ de bataille et provoque Psi. Elcarro et Holm se tiennent en retrait pour intervenir si on m'en veut. Et Gruiik, toujours avec Chiron.

Elle déplaça ses "pions" pour presenter le deuxième plan.


Elle fit une pause.
-Avantages par rapport a l'autre ? Un effet de fou, un affaiblissement de ses soldats, Chiron est encore en forme pour nous soutenir. Risques ? Que tout s'effondre, mais dans ce cas, les charges dessous devraient de toute façon partir. C't'un coup de poker de toute façon !

Elle posa ensuite ses mains a plat.
-Sinon, des question ? J'aime bien le deuxième, personnellement, mais c'est pas le plus économe. Par contre on aura un effet de ouf ! Imaginez les cratères et tout ! La désolation ! -L'hybride avec des étoiles dans les yeux rien qu'en y pensant- Imaginez le tir de barrage ! Bam ! Bam ! Bam ! La fummée, le feu qui prends, le chaos en somme ! Et moi -nous- qui sortons de la fumée ! Et leur annoncer: Ceci n'est qu'un avant-goût, rends-toi !
Comme dans les romans !

Dariin avait la banane, elle sautillait presque... On dirait qu'elle se fichait éperdument de tuer des gens, ou même de faire des dégâts. Pourtant elle les avait imaginés, les explosion, les cadavres, les machines et les corps eventrés, le gens qui fuyaient de partout, le feu, les amputés... Et savoir qu'elle en était la cause titillait... Une sorte de plaisir malsain, presque démoniaque... Qu'elle n'essayait même pas de refréner en plus...

"C'est pas comme si je les avait pas prévenus, zut a la fin."

Gagné par l'excitation de Dariin, Chiron répondit le premier :

-Je suis capable de te porter, Dariin, mais certainement pas avec plus d'un baril. On va devoir se baser sur le second plan.

-Avec ça, la ville va VRAIMENT nous détester, grommela Elcaro.

Mais lui aussi souriait, conquis. Repéré pour repéré, autant ne pas faire les choses à moitié. Holmgeir était le seul à ne pas sauter de joie et il poussa un profond soupir - ce qui lui arrivait de plus en plus ces derniers-temps :

-Pour l'amour des Dieux, je commence à croire que ce monde bénit les fous. Enfin, je suivrai ton plan, Dariin. Mais si on réussit, ça nous prendra des années pour tout reconstruire.

Chiron tendit l'oreille - une longue oreille d'Elfe - avant de demander :

-Mais une fois que vous nous aurez aidé, il nous suffira de briser le cristal et tous les Zorlims désireux de nous aider seront transportés dans notre monde. Une fois ceci fait, nous pourrons vous trouver un endroit pour vivre.

Un long silence suivit cette déclaration. Holmgeir n'était visiblement pas au courant de cet élément et son visage s'éclaira d'un grand sourire :

-Mais alors... Nous n'avons plus rien à perdre ! Dariin, Chiron, Elcaro, nous n'avons plus de temps à perdre ! Allons-y à fond !



Psi était énervé. Les intrus lui avaient échappé et il restait là, à superviser le travail. Lui, le régent, le roi de Dolsnek, la Lumière des Zorlims ! Il ne laisserai pas passer ça.

-Creusez plus vite ! Je veux que cette cité souterraine soit noyée avant le coucher du soleil ! Exécution !

De là où elle était postée, Dariin put entendre les soldats crier "Oui, grand régent !" avant de continuer leur travail. Chiron s'approcha d'elle et lui murmura :

-Gruïk vient de revenir avec le message de Holmgeir. Les soldats vont pomper l'eau directement depuis des lacs et la rivière à proximité, il leur est impossible de saboter les réservoirs. Et les tuyaux sont en acier, cela prendrait un temps considérable de les détruire. C'est à toi de jouer.

Il se recula alors pour se mettre en position. C'était à Dariin de jouer. Pour provoquer Psi, il lui faudrait probablement un joli petit discours. Alors elle lui dirait...

Tout étais en place... Et dès que Chiron lancerais les charges elle crierais:
-TOUS AUX ABRIS !

Ce qui ne servirait pas a grand chose, vu que sa voix serait couverte par le fracas des explosions.
Ses lunettes sur les yeux elle s'avancera, couverte par la fumée, esquivant les dernières explosions.
Et là, elle posera son fusil sur son épaule, la cartouche rouge enfoncée dans l'arme, prête a être tirée, l'index sur la gâchette. Elle prendra un air calme, un léger sourire au coin des lèvres et un leur de folie, tellement sûre d'elle quand elle dira:

-Alors Psi ?

Une pause. La voix forte,elle continuera, les yeux furetant sous ses lunettes, a la recherche et de ses compagnons et de renforts.

-Renvoie tes chiens ! Ne cherche même pas a m'arrêter. Tu ne peux plus. J'ai, vois-tu, préparé mes charges. Reliés. Et ce petit champ de baaille que tu vois là n'est qu'un avant goût, un amuse gueule du vrai spectacle ! Imagine cette ville, toute cette ville, en poussière, un immense cratère a la place !

Une autre pause.

-Je te propose un dernier accord ! Le der' des der', Psi. Renonce a cette gestion et cette poursuite pitoyable. Tes moyens sont dérisoires: Je suis seule ! Seule a t'avoir mis en échec. Renonce !
Ou bien...

Elle se fendra d'un sourire.

-Cette ville tombe. J'en ai le pouvoir, d'une pression d'un bouton, tout peux exploser. Moi, toi, le peuple Zorlim, la capitale Zorlim. Et l'on ne se rappellera de toi que du roi qui n'as pas été conciliant avec Dariin Kol'Atmoth. De celui qui a sacrifié une cité... Au nom de quoi ? De toi ? De moi ? Ma mort vaut celle de toute une citée ?

Une petite pause, dramatique marquant ses paroles.

-Et pour une fois, pas d'entourloupes, je te garde quelques jours, deux semaines, max, sous les verrous, dans une cellule confortable, le temps de régler la catastrophe qui se prépare. Après, après je te rends a ton peuple. S'il veut encore de toi, évidemment. Mais ça, je n'en doute pas, n'est-ce pas ?

Une large sourire sûr d'elle, toujours prête a bondir si le danger se présente.

-Je te laisse trente secondes.

Et elle égrainerais les secondes. D'une voix forte, l'arme toujours sur son épaule, son autre main tenant un bidule avec un pseudo-bouton. Si on l'agresse, on visera sa "télécommande", plutôt que son arme.

Et après... Et bien, s'il ne se décide pas, trente seconde et une fusée rouge. Ensuite... Ensuite la ville partirais en miettes. Elle avec. Elcarro aussi, m'enfin, ils savaient tous les risques. Et puis... Elle était née dans la poudre, elle partirais dans la poudre ! Mréhéh... !

...

Sur le plus long terme elle pensait installer Holm', en régent temporaire. Figure d'autorité, pis il gérais la citée d'en bas, avant. Pis c'était son pote. Et un Zorlim au courant de tout.

Dariin fit alors un signe de la main et Chiron lança les charges en l'air avec son vent. Le temps sembla se suspendre un court instant alors que Dariin cria :

-TOUS AUX ABRIS !

Et l'air vola en éclat. Les explosions retentirent, des hurlements de peur se firent entendre entre chacune d'entre elles avant d'être recouvertes par la déflagration suivante. Le chaos. La folie. L'extase suprême !

Comme prévue, l'hybride rabattit ses lunettes alors qu'elle avançait d'un pas sûr. Déjà, les explosions se faisaient moins rapprochées les unes des autres. Et la fumée se dissipa autour d'elle alors qu'elle lançait :

-Alors Psi ?

Elle fit une petite pause, laissant le temps à Psi de lever la tête. Malgré la distance, La jeune Zorlim l'entendit grogner :

-L'erreur...

Il se détourna aussitôt et Dariin leva les yeux. Elcaro et Holmgeir arrivaient déjà, étalant les soldats Zorlims à terre. Le Zorlim leur assénait des coups de marteau bien placés et le jeune Humain frappait du plat de ses lames.
Le plan se déroulait comme prévu.

-Renvoie tes chiens ! Ne cherche même pas a m'arrêter. Tu ne peux plus. J'ai, vois-tu, préparé mes charges. Reliés. Et ce petit champ de bataille que tu vois là n'est qu'un avant goût, un amuse gueule du vrai spectacle ! Imagine cette ville, toute cette ville, en poussière, un immense cratère a la place !


Psi tourna de nouveau la tête vers elle, grognant toujours :

-Saloperie d'Atmoth et d'Humains ! Vous êtes donc prêts à tout ?

-Je te propose un dernier accord ! reprit Dariin sans tenir compte de ses protestations. Le der' des der', Psi. Renonce a cette gestion et cette poursuite pitoyable. Tes moyens sont dérisoires: Je suis seule ! Seule a t'avoir mis en échec. Renonce !
Ou bien...

Elle n'eut même pas à se forcer pour faire venir le sourire sur son visage. L'expression de trouble, de colère et de terreur mêlées sur le visage du régent était bien trop agréable à voir.

-Cette ville tombe. J'en ai le pouvoir, d'une pression d'un bouton, tout peux exploser. Moi, toi, le peuple Zorlim, la capitale Zorlim. Et l'on ne se rappellera de toi que du roi qui n'as pas été conciliant avec Dariin Kol'Atmoth. De celui qui a sacrifié une cité... Au nom de quoi ? De toi ? De moi ? Ma mort vaut celle de toute une citée ?

Psi se tut. Tant mieux, Dariin pouvait monopoliser la parole à loisir :

-Et pour une fois, pas d'entourloupes, je te garde quelques jours, deux semaines, max, sous les verrous, dans une cellule confortable, le temps de régler la catastrophe qui se prépare. Après, après je te rends a ton peuple. S'il veut encore de toi, évidemment. Mais ça, je n'en doute pas, n'est-ce pas ?

Psi ne répondit toujours rien. Dariin abatit alors sa dernière carte :

-Je te laisse trente secondes.

Psi ne répondit rien. Dariin égraina le compte à rebours.

-29 !

Toujours aucun mouvement de Psi. Pensait-il que Dariin bluffait ?

-28 !

Psi se taisait toujours. En fait, à part Dariin, plus rien ni personne ne faisait de bruit. Même Gruïk semblait retenir son souffle.

-27 !

Des Familles toute entières de Zorlim sortirent la tête de leurs maisons, l'air effrayés. La moitié avait le visage tourné vers Dariin. L'autre moitié le gardait tourné vers Psi, attendant de voir ce qu'il allait faire.

-26 !

Psi avait fermé les yeux. Il semblait attendre, attendre que le décompte se finisse. Désirait-il vraiment voir la ville partir en fumée ?

-25 !

-C'est vraiment ce que tu souhaites, Dariin Kol Atmoth ?

Psi venait de parler. Pas de crier, comme il le faisait d'habitude, mais de parler, avec douceur, comme si la menace qui pesaient sur ses épaules n'avait aucune importance. Il ouvrit doucement les yeux et leva la tête vers la jeune fille. Toute trace de colère avait disparu de son visage.

-C'est vraiment ce que tu souhaites ? répéta-t-il. Lorsque je t'ai manipulé et proposé de m'aider à renverser Kaïl Tsolfnek, tu semblais enchantée à l'idée d'aider la cité. Et maintenant, tu veux la détruire ? Pourquoi ? Qu'est-ce que tu cherches vraiment ?

Dariin avait arrêté de compter. Psi venait d'avouer, son coup d'état, que Dariin avait été un pion dans son projet... Que cherchait-il à obtenir à agir ainsi ? Tout le monde avait le regard fixé sur elle. Attendant de voir ce qu'elle dirait.

Dariin fit une brève pause, pas de réflexion non, elle semblait chercher a savoir s'il était sérieux... Puis, voyant qu'il l'était parfaitement elle... Parti d'un grand éclat de rire ! Le genre d’éclat de rire pas franchement moqueur, mais comme si elle trouvait toute la situation amusante.

Elle reprit son sérieux avant de répondre:
-C'est ce que je veux, oui. Pourquoi, tu me demande ?

Une brève pause, toujours souriante:
-Parce que tu voulais me tuer. Vois-tu, ceci n'est qu'un jeu, la guerre n'est qu'un jeu pour nous, Atmoth, tout comme le marchandage. Alors je joue, je découvre le Monde, c'est sympa, je construit des trucs, ça fait des machins, on s'amuse ! Et en plus, me suis-je dit, je peux aider les gens, chouette !
Donc j'ai marché dans ton plan. Ça sentait le souffre, mais pas plus qu'un discombobulateur a rayons... Pis tu m'avais assuré que vous m'aideriez. S'il m'arrivait, a moi et mes amis, malheur. J'ai tenté. Et puis tu m'a trahi.

L'hybride haussa les épaules.
-Alors oui, j'ai pas particulièrement envie de mourir tuée par quelqu'un d'autre, ou par une lame. Je préfère partir dans une explosion, une gerbe d’étincelles, une flammèche ! fit-elle avec un sourire. Ce que je peux faire, j'ai toujours le pouvoir, ici.
-Mais... Mais pas d'aide. Trahison, donc j'ai fait ce qui me semblait sympa: sauver mes fesses. Alors oui, ça a impliqué pas mal de dommages, la prison, cette place, les Zorlims.

-Néanmoins, j'ai continué a essayé de collaborer, rappelles-toi, sur la place, je t'ai proposé mes services, et j'ai continué. On avait déjà bossé ensemble, ça avait bien marché et je m’était bien amusée. Je t'avais proposé de servir dans l'armée. Au front et pour le peuple Zorlim. Faire péter des trucs.

Elle fit un bref soupir amusé.
-Mais on s'entête. Et ça... elle désigna la place et son machin a bouton dans sa main. Arrive. Alors oui, rends-toi, puisque c'est ce que je veux. Je ne te tuerais pas, moi.

-Il te reste vingt-cinq secondes, remarque que je n'ai pas soustrait notre conversation !

Et elle reprendrait son compte a rebours, là ou elle l'avais laissé, a 25.

[Désolé du retard, j'ai fini ma période d'exams, donc je devrais avoir un peu plus de temps pour répondre aux RP]


-24 !

Le compte à rebours avait repris et Psi se taisait à nouveau.

-23 !

Il avait les yeux fermés, il ne parlait pas. Il réfléchissait, peut-être ?

-22 !

Toujours aucune réaction. Il semblait vouloir laisser les secondes s'égrener avant de parler.

-21 !

Entre chaque chaque seconde qui défilait implacablement, on aurait dit qu'une minute entière s'écoulait. Le temps avait ralenti, figeant cet instant qu'on pourrait qualifier d'historique.

-20 !

Psi secoua finalement la tête avant de reprendre, toujours d'une voix calme :

-Tes amis les humains veulent nous entraîner dans une guerre qui ne nous concerne pas. Kaïl Tsolfnek voulait envoyer tous les Zorlims à la guerre. Notre race se serait éteinte. Certes, le peuple Zorlim a une dette envers Praesis Mafemor, mais une dette ne justifie pas le sacrifice d'un peuple tout entier. Mes méthodes ne sont peut-être pas bonnes, mais je fais ce qui doit être fait pour protéger notre peuple.

Il regarda autour de lui avant de continuer :

-Dis-moi, Dariin Kol Atmoth, combien de Zorlims, ici, ont déjà vu un Démon ? La réponse est simple : aucun. Mais les soldats se seraient jetés dans la bataille, juste parce que leur régent le leur aurait ordonné. Et pendant ce temps, plus aucun soldat ne serait resté pour protéger le village Zorlim. Je fais des choses dures : j'ai trahi mon roi, ordonné votre exécution, fait attaquer le village souterrain... Mais je fais ça pour protéger mon peuple. Tu penseras peut-être que je mens, que je tente de justifier mes mauvaises actions... Mais tu te trompes. Je pense à mon peuple en premier.

Il fixa son regard sur la Zorlim et lança :

-Kaïl Tsolfnek est toujours en vie. La bague que tu as utilisée ne sers qu'à congeler celui qui est sous l'emprise du sort. Je comptais le décongeler plus tard pour apprendre les secrets d'états les plus importants... Enfin. Voila ce que je te propose : je libère Kaïl Tsolfnek. A partir de là, je propose aux Zorlims qui ne souhaitent pas se battre de venir avec moi pour construire une nouvelle cité. Les autres resteront avec Tsolfnek et vous ferez ce que vous voudrez entre vous, ça ne me concernera plus. Qu'est-ce que tu en dis ?

Derrière elle, Dariin entendit la voix de Chiron murmurer :

-Il vaut mieux ne pas accepter, c'est probablement un piège.

En contrebas, Holmgeir semblait hésiter. Quant à Elcaro, il affichait sur son visage une stupéfaction intense.
Le choix revenait à Dariin.

Driin fit une petite moue qui se transforma progressivement en un sourire large. Elle laissa parler Psi... Elle avait l'air moins folle, mais toujours aussi déterminée et regardait l'usurpateur avec interêt, sans pour autant avoir l'air de plier...

Et en effet, sa réponse devait être assez...butée, sa voix toujours forte, sûre d'elle, sans dédain mais paisible, un peu amusée, presque.

"-Tu ne répond pas, Psi. Je veux que tu te rende, mon cher. Laisse-moi les règnes de cette citée... Nous aurons tout le temps de discuter, une fois que tu sera sous les verrous. Une geôle correcte, une chambre surement.
Je ne compte pas te tuer, si c'est ce que tu crains. De plus... Elle leva un peu plus la voix, s'dressant au Zorlims plus qu'a Psi. ...Je ne veux pas tuer mes demi-frère et soeur de race, que vous le croyez ou non....

-Je suis folle pour vous peut-être, mais pas idiote. Je sais bien qu'une ville et qu'un peuple a besoin de défenseur. Je veux des gens volontaires pour y aller. Qui auront pesé leurs décision. Et je compte sur mes camarades pour vous mettre en garde.. Et, j'offre ce choix a tous. Y compris tous les parias dont ne veux plus cette ville. Elle lança un regard a Holm', un très léger sourire. Avant de reprendre.

-Quand a toi, Psi. Après deux semaines. Deux semaines, comme je te l'ai déjà dit... Ça nous donnera le temps de ranimer le roi, n'est-ce pas ? Ça laissera le temps a tes acolytes de rassembler du monde. Tu pourra surement communiquer avec l’extérieur. Que je le veuille ou non, d'ailleurs. On pourra préparer ton installation, si le roi le veut évidemment. Sinon, ma foi, tu devra partir avec pas grand chose.

-C'est mon offre, Psi. Enfin, "offre", je doute que tu puisse en négocier le fond mais... Les condition sont toujours négociable, hum ? Laisse moi gérer cette ville un temps. Après, mah, ce que tu voudra. Et puis, on le saura rapidement si le peuple n'aime pas ma gestion, hum ?

Elle jeta un regard a la populace qui les observait, elle souriait en coin. Elle ne devait pas avoir l'air trop barge, juste débordante d'assurance et pas trop méchante. Et puis, elle avait toujours son flingue, alors bon.

Le visage levé, Psi ne détournait pas son regard de Dariin. Sa dernière proposition l'avait rendu muet et, silencieux, il prenait le temps de réfléchir. Au bout d'un moment, il finit tout de même par lever les bras en l'air et abaissa la tête, les yeux tournés vers le sol.

-Très bien. Tu as gagné.

A cette simple phrase, les gardes abaissèrent leurs armes,  un air confus sur le visage. Holmgeir en profita et lança :

-Soldats, enfermez le conspirateur dans une cellule encore intacte de la prison. Et s’il n’y a plus de cellule intacte... (il jeta un coup d’œil à Dariin) … mettez-le quelque part où vous pourrez le surveiller !

Les Zorlims ne perdirent pas de temps et très vite, Psi fut escorté vers sa cellule. Avant de partir, il prit tout de même le temps de se retourner et lança à Dariin :

-Au fait ! Pour libérer le régent, jette la bague qui a servie à sa congélation dans le feu. En moins d’une minute, il sera libre. Le bijou et Tsolfnek sont dans le palais, dans la chambre du régent.

Il esquissa ensuite un sourire et pendant une seconde, Dariin eut l’impression qu’il reprenait son sourire mauvais, celui qu’il arborait lorsqu’il voulait la tuer :

-Un de ces jours, peut-être, tu comprendras que tu as fait une erreur. A ce moment-là, tu sauras où me trouver.

Psi tourna alors la tête et l’impression disparut. Personne ne réagit, d’ailleurs, c’était comme si Dariin avait rêvée. Mais elle ne put confirmer cette impression. L’ex-régent au court règne de moins de 30 heures fut emmené par les soldats.





-C’est bizarre, je m’attendais à... je sais pas, moi, une foule de Zorlim en liesse, heureux qu’on les ait débarrassés du tyran ?

Une fois que Dariin, Elcaro, Chiron, Holmgeir et Gruïk furent réunis sur la place, e fut la première chose que le Guerrier lança. Il regardait autour de lui. Ce qu’il disait était vrai, aucun Zorlim n’était sorti de chez lui pour venir congratuler Dariin ou quoi que ce soit.

-Je les comprends, tu sais ? répondit Chiron. Si on y réfléchit bien, ils ne savent pas trop à quoi s’attendre. Psi n’était pas vraiment un tyran, pour eux, c’est même plutôt nous qui étions les méchants, dans l’histoire. Pour eux, c’est comme si le mal l’avait emporté sur le bien.

Elcaro secoua la tête sans comprendre. C’était trop compliqué pour lui. Ils étaient les gentils, et ils avaient gagnés, où était le problème ? Pourquoi les Zorlims se compliquaient toujours la vie ?

-Ils comprendront tout une fois que Kaïl Tsolfnek sera revenu et qu’il leur aura expliqué la situation, lança Holmgeir.

-Mouais... en tout cas, si j’ai bien compris, c’est toi qui a les rennes de la ville, maintenant, Dariin ? Wouah... Est-ce qu’on doit t’appeler "Régente" ou "Votre Majesté", maintenant, ou quelque chose dans le genre ?

Elcaro se mit à rire à cette iodée tandis que Chiron toussait pour reprendre son sérieux :

-Quoi qu’il en soit, qu’est-ce que veux-tu faire, maintenant, Dariin ? Nous pouvons ramener Kaïl Tsolfnek... A moins que tu ne préfères d’abord parler au peuple pour lui expliquer la situation ? Et n’oublions pas qu’il va falloir faire réparer la ville... Et peut-être aussi présenter des excuses publiques pour les dégâts...

Dariin s'autorisa un sourire victorieux. Oui ! Elle y était arrivé, malgré tout les obstacles qu'on avait mis sur son chemin elle avait réussi ! L'hybrdie était fière d'elle. Comme si elle avait enfin pu stabiliser un condensateur à rayon. Ou désamorcée une de ses bombes. Elle y était arrivée.

...Mais arrivé a quoi ?

La Gunslinger cligna des yeux. Elle ne pensait pas pouvoir le faire, en fait. C'était un genre de hobby, quoi. Elle s'amuser, faire peter des trucs et des machins... Mais maintenant que c'était elle la boss... Qu'elle avait des responsabilités... Zut.

-Hum...

Elle prit le temps de réfléchir. C'est qu'elle cherchais le bon ordre. Il fallait qu'elle se fiche des objectifs. C'était impératif.
L'hybride baissa la voix le temps de parler a ses compagnons.

-On, enfin, je. Vais m'excuser auprès de la populace. Holm', tu dirigeait la ville basse, c'est ça ? Maintenant tu fais la ville haute. Je sais pas commander et je compte pas rester. Pour le régent on va attendre un peu. Je vais me charger de la communication.
-Je vais faire un bref discours, puis direction le palais. On doit mettre en place un plan... Ou quelque chose du genre. Chiron a raison, on doit reconstruire la ville... Surtout si je veux la redetruire après ! Elle s'autorisa un sourire un peu fou en exposant ses objectifs. Ensuite, on réveille Tsolfnek mais on fait gaffe a ce qu'il fait. On devra organiser des recrutements pour Elcarro et Chrion. Mais on fera ça plus tard. On va s'occuper des Zorlims d'abord.

Dariin se redressa, elle avait un air déterminé, son flingue toujours sur l'épaule, le machin à bouton dans la main. Elle se dirigea vers le surplomb ou se trouvait Psi quelques instant plus tôt et y monta, le nez haut. La nouvelle régente d'interim' regarda la foule en bas, elle posa son flingue a ses pieds, calme et posa le truc a bouton au sol.
Elle leva le sabot et écrasa le "détonateur" d'un coup sec. Même si il ne lui avait servi a rien, c'était un symbole. Et puis elle pouvait garder sa cartouche rouge comme ça.
La dirigeant releva la tête se frottant les mains.

-Ça, c'est fait.

Elle haussa la voix.

-Peuple Zorlim ! Je suis votre nouvelle régente, du moins pour un temps. Dariin Kol'Atmoth. Nous avons beaucoup a faire mais je tiens à préciser certaines choses:
-Je ne vais pas tous vous tuer.
-Je ne compte pas vous asservir. Ça ne m’intéresse pas.
-Je ne vais pas vous enrôler de force dans l'armée.
Elle tenait le compte sur ses doigts.
-Je m'engage a faire mon possible pour reconstruire cette ville.
-Je veux vous aider a prospérer.
-Nous allons travailler ensemble, donc.
Elle prit une inspiration. Elle n'avais pas grand chose a dire. Son discours était simple. Elle le voulais clair.... A vrai dire elle commençait à fatiguer. Et puis ça l'ennuyait de savoir qu'elle allait devoir réparer ses bêtises. Elle reprit la parole.
-A cet effet donc, je veux vos doléance. Sous forme de cahier, de témoignages écrits. J'essaierais de toute les lire pour me faire une idée de ce qui manque. Ce dont vous avec besoin, pour pouvoir y répondre du mieux que l'on pourra, pour vous aider.
Elle laissa tonner un bref instant sa phrase, elle s'efforcerait de faire passer des scribes ou de mettre des lieux pour écrire. Elle reprit de sa voix forte.

-Des question ? Je ne vous tuerais pas. Sinon, j'organiserait des sessions d'audience pour vous répondre.

Elle semblait sérieuse. Assez loin de la terroriste d'avant en fait. Troublante. La nouvelle régente s'appuya sur son arme, son air grave semblait sincère. Elle allait rester quelques minutes avant de partir pour le palais. A pied. Et puis... Elle verrait. Ils devraient bien se reposer a un moment ou un autre.

...Elle s'ennuyait déjà.

Un long silence suivit les paroles de Dariin. Difficile de dire si c'était parce-qu'ils n'avaient aucune question ou s'ils avaient du mal à comprendre ce qui se passaient. Mais l'idée générale était passée : l'Atmoth avait le pouvoir et elle ne leur voulait pas de mal.
Quoiqu'il en fut, aucun Zorlim n'éleva la voix. Holmgeir avait déjà pris l'initiative de faire passer des hommes pour recueillir les doléances, réflexe de chef de cité. Il monta sur l'estrade et glissa à l'oreille de la jeune Zolrim :

-Je m'occupe des doléances, tu peux aller au palais.

Il caressa la croupe de Gruïk (avec beaucoup de précautions) et lui lança :

-Prends garde à ta maîtresse, d'accord ?

Le cochon émit un "Snort" d'acquiescement et mena la voie. Dariin n'eut plus qu'à le suivre vers le palais, suivie par Elcaro et Chiron.



Les trois aventuriers se retrouvèrent ainsi dans la salle du trône. Elle avait peu changé, exceptée qu'elle était un peu plus détruite que dans leurs souvenirs. Tandis qu'Elcaro tâtait le trône, se demandant ce que ça faisait d'être à la place du roi, Chiron demanda à Dariin :

-Qu'as-tu prévu pour la suite ? Préfères-tu que nous allions réveiller le roi maintenant ou penses-tu prendre un peu de repos d'abord ? Je pense que nous en avons tous besoin, d'ailleurs.

-C'est pas faux, ajouta le Guerrier, déjà assis sur le siège royal. Je pense que je pourrais dormir une semaine entière. Mais y'a aucune chance que ça arrive, hein ? En tout cas, j'te suis !

Dariin soupira. Elle réfléchissait. L'hybride jeta un coup d’œil dans son sac. Il était décidément trop léger pour elle. Elle Claqua dans ses mains en se redressant.

-Primo, on reste groupé. Je veux pas trop vous voir partir dans tous les sens... Je sais que même si on a le contrôle du palais, ça peut continuer a conspirer.
Ensuite, mon sac est vide, et honnêtement, je préfère aller faire un tour à l'armurie du palais. Je dois reprendre des bombes, des balles, préfère être surarmée que pas assez.
Puis un tour au cuisines, un repas léger. Pas un truc de roi, on doit pouvoir bouger après.
On ira ensuite nous reposer. Une sieste ou un bon repose s'impose après ça. D'ici là, je pense que Holm' aura des nouvelles de la ville...

L'hybride se massa le menton. Elle ne voulait surtout pas rester a rien faire. Et puis, vu comment ils avaient détrôné les autres elle voulait prendre ses précautions.

-Je lierai les premières doléances et on organisera les premières audiences.

Dariin souffla par le nez, ça lui semblait bon. Correct. Elle avait un mauvais pressentiment. Enfin, elle avait toujours un mauvais pressentiment, l'habitude surement... A force, à chaque fois qu'elle se trouvait en contrôle il se passait un imprévu...
Puis elle remarqua l'air de ses deux camarades et leur envoya:

-Non, on ne réanime pas le roi maintenant. Il peut bien dormir un ou deux jours de plus. Ensuite, il faut de toute façon être capable de le briefer sur la situation et de le protéger si on lui en veut. Ou si on nous en veut. Je tiens quand même a vous rappeler qu'on s'est imposé, et c'est probablement pas au goût de tout le monde.

-Oh, et... L'armurie, pas de pillage. On prends ce dont on a besoin, pas plus. Il ne faut pas que l'on nous traite de pilleurs. Juste de quoi se défendre. Et franchement, restez avec moi. Vous êtes les seuls a qui je peux faire confiance ici, vous deux.

Dariin sourit puis se mit en route. Elle comptait prendre quelques bout pour améliorer son flingue et piocher dans leurs stocks de bombes s'ils en avait, sinon elle prendrait le plus de poudre, de cartouche et d'outils a fabriquer des bombes possible. Elle ne voulait surtout pas se trouver démunie si on essayait de la baffer.
En passant au cuisines elle se bricolerais peut-être quelques rations pour elle et Gruïk. Lui trouver quelques champis, aussi. Ils n'avaient pas besoin de grand chose... L'hybride avait surtout envie d'un truc consistant.
Pour la sieste elle ne savait pas trop. Probablement dans une chambre. Elle irait récupérer la bague de glace de Psi au passage. Il ne faudrait pas qu'on sorte le roi de sa léthargie avant l'heure.
Après... Elle aviserait.

Le trio fit le chemin jusqu'à l'armurerie pour rien. A l'armurerie, un garde leur expliqua que tout ce qui pouvait servir au combat avait été réuni et entreposé dans une réserve dans le château. Le Zorlim hésitait tout de même à les laisser prendre des armes mais, pensant certainement que s'opposer à la nouvelle régente était la dernière chose à faire, il conduisit l'hybride, l'Humain et l'Elfe jusqu'à ladite réserve.

-Par contre, elle est pratiquement vide. Tout a été distribué aux gardes, il reste plus grand chose. dit-il.

Effectivement, la salle était assez vide. Il ne restait plus grand chose de vraiment valable. Quelques râteliers d'armes, deux-trois armoires contenant des robes de Mages et des armures... Pas de quoi s'affoler. Les trois amis se mirent donc en quête d'objets intéressants à emporter.

Jet de fouille :
Dariin : 13
Elcaro : 11
Chiron : 12

Dariin trouva deux chargeurs pour son tromblon et deux balles pour remplir le chargeur actuel. En outre, elle trouva un petit sachet de crochets, utiles pour crocheter une serrure et ouvrir un coffre ou une porte. Ce n'était pas la spécialité de la Zorlim, mais peu importait, c'était toujours bon à prendre, surtout dans cet endroit si peu fourni.
Elcaro tomba sur une longue chaîne assez lourde et un peu rouillée. Pas très utile, mais le Guerrier l'entoura autour de de lui, en bandoulière. Ça pourrait toujours servir un jour.
Chiron trouva une simple bague magique. Pas très puissante, mais c'était toujours ça.

-Je commence à regretter la grotte de l'araignée, pas vous ? Là-bas, au moins, y'avait des trucs utiles.

Dariin observa autour d'elle. Il ne semblait pas y avoir de poudre ou d'outils, comme elle l'espérait. Économie de guerre. Il fallait espérer que Walentir n'était pas comme ça.


La nouvelle régente et ses deux associés se dirigèrent ensuite aux cuisines. le peu de personnel qui restait encore était déjà en train de préparer à manger :

-Veuillez nous excuser, Régente, nous sommes en train de préparer de quoi nourrir un peu la population. Avec le chaos qu'il y a en ville, nous devons nous serrer les coudes.

Le ventre d'Elcaro protesta un peu mais le Guerrier fit mine que cela convenait. On leur servit donc une soupe et un peu de viande séchée ainsi que quelques légumes plus très frais pour Gruïk, tout en s'excusant de ne pas pouvoir leur donner plus, avant de porter une grosse marmite vers l'extérieur. Le trio mangea en silence, chacun absorbé par ses pensées. Seul Gruïk éructait de plaisir en mangeant.


Finalement, ils montèrent tous se reposer. Dariin passa par la chambre du régent, pour récupérer la bague, comme prévu. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle le vit. Il était allongé, les yeux clos, complètement immobile. Il ne respirait même pas.

-Mince, c'est vrai qu'il a l'air mort, commenta Elcaro inutilement.

Chiron passa un doigt sur le corps du Zorlim mais le retira rapidement :

-Il est entièrement gelé. Je me demande bien comment il peut survivre à une telle température. Il aurait dû mourir du choc thermique lorsqu'il a été congelé.

Dariin repéra la bague sur une commode, dans un petit coffret ouvert. Visiblement, Psi n'avait pas pris beaucoup de peine de la cacher.

-En la laissant ainsi exposée aux yeux de tous, personne n'aurait pu s'imaginer qu'on aurait pu le libérer de cette manière. Ce Psi a beaucoup de défaut, mais ce n'est pas un imbécile.

L'hybride rangea la bague dans sa poche et sortit de la salle, suivie de ses compagnons.


Ils finirent leur chemin dans une chambre d'ami, une des seule à posséder trois lits. Étrangement, Elcaro n'avait pas voulu qu'ils dorment tous dans le même lit et avait fixé Dariin avec appréhension en disant cela, allez savoir pourquoi. Elcaro se laissa tomber tout habillé sur le lit et murmura :

-Juste une petite heure, pas plus...

Avant de tomber immédiatement dans les bras de Morphée. Chiron esquissa un sourire avant de lancer :

-Nous avons encore beaucoup de choses à faire, il ne faudrait pas qu'on dorme trop longtemps. Holmgeir viendra sans doute nous réveiller.

Il s'installa sous les couvertures et bailla un coup avant de fermer les yeux. Suivant leur exemple, Dariin s'installa sur la couverture. Aussitôt, elle ressentit l'effet des derniers jours. Elle avait combattu une araignée géante, couru à travers la ville, avait provoqué des explosions, avait affronté tout un tas de soldats, et tout ça sans prendre de vrai repos. Avant même qu'elle ne songe à fermer les yeux, elle s'était endormie.


Elle flottait dans un espace étrange. Un ciel bleu et apaisant. A côté d'elle, Elcaro et Chiron flottaient eux aussi. Sans qu'elle ne sache comment, Dariin savait que c'était un rêve.

-Te voila, Dariin Kol Atmoth.

La personne qui l'accueillait ainsi était une petit fille. Ses longs cheveux et ses yeux étaient d'un gris clair semblable à de l'argent et sa peau était d'une pâleur de neige. Elle ne semblait pas avoir plus de huit ans.

-Je n'ai pas beaucoup de temps pour te parler, reprit la petite fille. Je ne peux me matérialiser qu'à travers eux-deux (elle pointa Elcaro et Chiron) et même s'ils sont puissants, ils ne me permettent pas de rester là plus de quelques minutes.

Elle s'approcha des deux garçons et posa ses mains chacun sur une joue :

-Tu as eu beaucoup de tourments jusqu'ici, Dariin. Mais ce n'est pas terminé. Sache que vous trois êtes liés par le destin. Vous vivrez tout trois des aventures extraordinaires, mais vous devrez probablement aller par des chemins séparés. Vos lignes de destin s'entrecroisent avant de se séparer et de se réunir à nouveau, et ce de nombreuses fois.

Elle se tourna alors vers elle :

-J'ai trois questions à te poser, Dariin :
Premièrement, est-ce que tu aimes tes amis ?
Deuxièmement, est-ce que tu es prête à les suivre dans leur monde pour les aider, même si ça signifie t'éloigner pour toujours du monde des Zorlims ?
Et troisièmement, ma question la plus difficile : si l'un d'entre eux ou même les deux tombent dans les ténèbres et qu'il n'y a aucun moyen de les en sortir, que feras-tu ?

Dariin fronçait les sourcils. Étrange, où elle était, et encore plus bizarre celle qui lui faisait face. L'hybride l'écouta attentivement, c'était probablement important, sinon elle s'en souviendrait pas en se réveillant, de toute façon...
Une fois le discours de l'entité (Dariin doutait encore que ce soit une petite fille, surtout si c'était un rêve) fini, la Gunslinger pris un temps (court) pour répondre, honnêtement, pourquoi mentir dans un rêve ?

-Des chemins qui se croisent... humf. Je n'aime pas ces histoires de destinée, enfin... Pour vos questions, là.
-Oui, j'aime mes amis, en tant qu'ami.. Enfin, j'en suis presque sûre. J'sais pas pour le Zom. Je l'aime. Mais de quelle façon, c'est plus que pour Chiron, m'voyez ?
-Abandonner mon Monde ? Attendez, évidemment ! Je serais la première Atmoth a y aller ! Et puis, si y'a des trucs à péter et à découvrir, j'vais pas me priver. Y'a même une guerre. Ça veut dire des trucs à faire exploser et des armes de siège ! Le domaine où j'excelle !
-Quand a cette histoire de ténèbres... Bah... Je sais pas ce que vous voulez dire. Si c'est un changement d'humeur, pourquoi pas. Sils sont au delà de la récupération... Enfin... C'est pas que ça pourrait m’intéresser, mais je pourrais bien les suivre, hein. C'est vrai quoi, doit bien y avoir des trucs sympa à faire là-bas, non ?

L'hybride regarda l'entité, elle la trouvait plutôt mignonne, pour une humaine. Et puis, elle ne semblait pas méchante.

La petite fille lâcha un petit rire semblable à des clochettes de cristal s'entrechoquant (bo'del, c'que c'est cliché !). Elle fixa ensuite Dariin avec un doux sourire :

-Tu es décidément un être très intéressant, Dariin. Ni Ténèbres, ni Lumière, cela correspond parfaitement à ton statut d'hybride.

Tout à coup, une douce lumière dorée enveloppa la fillette qui regarda ses mains, étonnée :

-Ah, il ne me reste plus de temps. Je pensais que je tiendrai un peu plus, mais je suppose que c'est tout ce que je peux faire pour le moment.
Dariin, reprit-elle en regardant de nouveau la Zorlim, pour gagner du temps, je t'épargne les grandes phrases comme "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". Il y a juste une chose dont tu dois absolument te rappeler : que tu choisisse de suivre la Lumière ou les Ténèbres, souviens-toi que le seul chemin à ne pas choisir, c'est le vide, le rien, le Néant. Si tu marches sur ce chemin... tu perdras tout et bien plus encore.

Sa petite tirade terminée, elle poussa un petit soupir avant de se remettre à sourire :

-Bonne chance, Dariin.




-...Dariin ! Hé oh, tu m'entends ? Dariin !

La voix forte de Holmgeir réveilla la Zorlim. Elle était de nouveau dans la chambre du palais. Pas de petite fille dans les environs. Elcaro et Chiron se réveillaient eux aussi. Le Guerrier avait les cheveux emmêlés et un peu de bave aux lèvres tandis que l'Elfe avait les yeux cernés et les oreilles légèrement rabattues comme celles d'un chiot, preuve qu'ils étaient encore dans le coaltar.

-Je suis soulagé, je commençais à croire que tu ne te réveillerai pas. Vous avez dormi tout l'après-midi d'hier et toute la nuit, il est près de dix heures du matin ! Bon, ça nous a laissé le temps de récupérer les doléances des citoyens.

Holmgeir s'arrêta de parler un instant et fixa Dariin d'un œil inquiet :

-Tout va bien ? Tu sembles bizarre... Tu as mal dormi ?

Dariin secoua vigoureusement la tête en prenant assez fort les mains de Holm'. On l'agressait ! L'hybride se debattit légèrement manquant d'encorner le zorlim, avant de se calmer. C'était un reflexe chez elle. De ses frères. Qui l'agressaient sans raison au milieu de la nuit. Le bon temps...
Elle cligna des yeux, groggy encore.

-'tain j'ai faim.

La Gunslinger cligna encore des yeux, il lui semblait de plomb. Elle se frotta les paupières de poings. Non, définitivement elle ne rêvait plus. L'hybride pris quand même le temps de faire un test de réalité, en l’occurrence, compter deux fois ses doigts. Non, vraiment elle ne rêvait pas. C'était bien Holm" et pas une quelconque entitée onirique qui voulait la secouer.

-Huf. J'ai vraiment faim... Doléances tu dis ? Il faut qu'on réunisse les conseillers, si y'en a... (elle bailla)... Oooahh... Et me briefer sur l'état en ville. Je veux savoir ce qui se passe et quel est l'état plus ou moins précis de nos réserves et des construction... Enfin, les données, uh.

L'hybride se releva, pris la peine épousseter son armure de bric-broc-fibromagie qu'elle n'avait pas pris la peine d'enlever. Récupera son tromblon, son sac, pris le temps de voir si tout était bien a sa place. Bombes, munitions, rations, bague, flingue en bon état, Lunettes fonctionnelles, sac en désordre organisé. La routine.

-Tu nous y emmène ? D'abord je vais me passer un coup sur le visage, grignotter un bout, et ensuite...Euh, salle de réunion, c'est ça ?

Dariin avait franchement besoin de se passer de l'eau sur le visage. Et de grignoter un bout. Elle venait de dormir quoi, douze heures ? Et son estomac commençait a se rebeller, un peu. Encore. Ensuite seulement elle pourrait voir a s'occuper des Zorlims. Et du roi. Peut-être.

Holmgeir secoua la tête en répondant :

-Eh bien, la salle de réunion est actuellement une des plus touchée du palais. Donc il faudra se contenter de la salle du trône.

Il posa ensuite sa main sur l'épaule de l'hybride avant de terminer :

-Rejoins-nous dès que tu es prête, d'accord ? Ah, et on a ammené de la nourriture là-bas pour gagner du temps.

Le Zorlim s'éloigna ensuite, laissant le trio se préparer. Les trois amis passèrent donc par la salle de bain (Elcaro et Chiron furent très étonné de l'ingénieux système de tuyaux utilisé pour amener l'eau jusqu'à la pièce et Gruïk s'amusa à chauffer l'eau plus que nécessaire). Une fois ceci fait, ils se rendirent à la salle du trône.




-Bon, je vais commencer par l'état de la ville.

Holmgeir tenait un parchemin entre ses mains et lisait à voix haute. A part le trio, Gruïk et lui, seul Nart était présent. Tout le monde l'écoutait, Elcaro en pelant une pomme et la faisant chauffer avec son épée qui dégageait des flammes, Chiron de façon plus sérieuse, se contentant de picorer quelques grains de raisins secs.

-Tout d'abord, on ne déplore qu'une vingtaine de blessés civils graves et une trentaine de blessés moyens et légers. Le nombre de morts est inférieur à une dizaine et sont plus dû aux retombés de débris qu'aux explosions elles-même.
Au niveau des soldats, on a une dizaine de blessés graves et une trentaine de blessés moyens et légers. Par contre, on compte une trentaine de morts, notamment ce qui étaient de garde dans la prison lorsqu'elle a explosé.

Chiron hocha la tête. Au final, le nombre de victimes n'était pas extrêmement élevé, même si beaucoup de vies avaient été perdues.

-Pour ce qui est des ressources, enchaîna Holmgeir, hum... Nous avons de la viande en quantité suffisante pour nourrir toute la ville pendant une semaine en fusionnant les réserves de la ville et celle de notre cité souterraine. Les élevages, en dehors de la cité, n'ont pas été touchés, nous avons donc de quoi nous refaire facilement si nous rationnons pendant un mois au moins. Pour ce qui est des légumes, le constat est plus positif, on a de quoi nourrir pendant un mois avec ce qui est dans les réserves et certaines cultures attendent d'être récoltées, pas de problème de ce côté-là.

-Donc on ne risque pas d'avoir d'émeutes parce-que des gens ont faim, c'est ça ? demanda Elcaro, un quartier de pomme à la bouche

-Exactement. Qui plus est, nos réserves d'eau sont à un niveau plus que suffisant, même si une partie a été utilisée pour éteindre les incendies ou soigner les blessés. Heureusement que Psi n'a pas pu mettre son plan à exécution, sinon, on aurait été sévèrement sanctionnés sur ce coup-là.

Il posa son parchemin et en prit un autre qu'il parcourut rapidement :

-Pour ce qui est des destructions matérielles... Le quartier nord, où se trouvent le palais et la prison, est le plus touché. Heureusement, peu de constructions civiles, surtout des constructions militaires. Mais cela fait que notre armement a été bien réduit et que notre armée est plutôt désorganisée. Vous qui vouliez des combattants (il se tourna vers Elcaro et Chiron à ces mots), vous allez avoir quelques soucis.

-Je n'ai pas été à Walentir très longtemps, dit Chiron pensif. Elcaro, est-ce que la cité pourra subvenir à leurs besoins en armements ?

Elcaro prit quelques secondes pour réfléchir avant de hocher la tête :

-Je pense, oui. Mafrost a dit un jour que quand on était en guerre, tout l'argent de la cité passait dans ce genre de préoccupations. Donc à mon avis, ça devrait pas être un souci.

-Parfait. Maintenant, pour les doléances... Nous avons les habituels "Reconstruisez ma maison", "Soignez mon grand-père", etc, etc... mais ensuite...

Holmgeir s'assombrit en disant cela et sortit un dernier parchemin qu'il posa sur la table :

-Je pense qu'il vaut mieux que vous lisiez vous-même.

Les trois compagnons se rapprochèrent de la feuille et Elcaro lut tout haut :

-88% des habitants de la ville veut que Dariin laisse sa place à un autre régent... 88% ?

-Les 12% restants sont les habitants de la ville souterraine que je dirigeait. Un peu moins de 120 adultes.

Elcaro parcourut la suite du parchemin :

-Parmi ces 88%, 42% veulent le retour de Psi tandis que 53% veulent qu'on réveille kaïl Tsolfnek... Où sont les 5% qui restent ?

-Ils veulent appliquer un nouveau régime, une sorte de démocratie.

-C'est quoi une daimokrassie ?

-En gros, c'est le peuple qui choisit les lois, et non pas un régent - ou un roi dans le cas de Walentir.

Elcaro paraissait confus :

-Mais si ce n'est pas le roi qui gouverne, qui c'est ?

-Le peuple.

Elcaro essaya de visualiser la chose, se rendit compte que c'était trop compliqué pour lui et conclut d'un simple :

-C'est bizarre.

-Le plus inquiétant, nota Chiron, c'est que la popularité de Dariin n'est pas au plus haut. Si on reste trop longtemps au pouvoir, on risque d'avoir des soucis avec la population. Qu'est-ce que tu proposes, Dariin ?

Dariin se posa pour réfléchir un petit moment.

-Bof. Je comptais pas rester de toute façon. C'est pas particulièrement inquiétant a mon sens. Mais que penseriez-vous d'une oligarchie... Genre, toi, Holm, Psi et Kaïl ? Je suis incapable de gérer ça seule, de toute façon. Et c'pas mon objectif.

Dariin s'étira lentement, elle manipulait ses clés, pensive. Au moins elle avait pu dormir.

-Le peuple veut quelqu'un qu'il connaisse, évidemment. Non, et puis forcément, pour eux, je suis une grosse psychopathe, éhéh ! Pas que ça me déplaise, mais ça va nous compliquer la tâche.

Dariin sorti la bague de son sac et la passa a son doigt, elle la manipulait avec précaution (il ne faudrait pas geler quelqu'un d'autre) en jouant avec.

-Je pense réveiller immédiatement Kaïl. Le Briefer sur ce qui s'est passé. En espérant qu'il ne m'en veuille pas trop. Ensuite, on réunit tout le monde, Kaïl, Holm', Psi... Pour décider de la marche a suivre. Faites-le savoir. Je sais pas si ça va contenter tout le monde, mais je doute qu'on puisse raisonner avec une masse. Et puis bon, on a toujours nos explosifs, s'il faut... J'espère que tu ne les as pas enlevé, Holm' ? On devrait attendre que ça se stabilise, pour l'instant, ça peut encore nous servir de pression.

L'hybride soupira en lançant un regard circulaire, interrogeant du regard tout le monde en disant:
-Des objections ?

Elle leva rapidement la main, juste avant que quelqu'un ne puisse parler.
-Ah, et, aussi, il faudra imposer un rationnement de la viande, pas trop strict, juste de quoi commencer a faire des stocks. Y compris pour nous évidemment. J'aurais pensé a organiser des groupes de travail pour structurer la reconstruction, mais je suis pas sûre que la populace apprécie... Vous pouvez parler, hum.

Elle sourit en coin. C't'ait maladroit, mais elle devait aussi penser au peuple.