L'arrivée de l'étrange Chiron - Le Monde Zorlim

[Désolé du retard, trop malade de la semaine pour pouvoir bouger de mon lit :/]


Homgeir fut le premier à réagir en hochant la tête :

-Un triumvirat serait effectivement une bonne idée. Mais il faudrait que le peuple l'accepte et ça, ce n'est pas gagné.
On n'a pas encore enlevé les explosifs, non. Mais quand la population s'en rappellera, ça va gueuler.
Pour le rationnement, j'ai déjà pris la liberté d'en imposer un, pas trop strict pour permettre à chacun de manger à sa faim, mais tout de même suffisant pour pouvoir faire des réserves, le temps qu'on règle toute la situation. Et ton idée de "groupes de travail" n'est pas bête. De toute façon, c'est le seul moyen de réparer la cité avant qu'on ne subisse d'autres catastrophes.

Le Zorlim se tourna vers Chiron qui acquiesça à son tour :

-Effectivement, tout cela me semble être une bonne idée. Quant à réveiller Kaïl Tsolfnek, j'espère juste qu'il ne s'attaquera pas à nous dès son réveil. Qu'est-ce que tu en penses Elcaro ?

Le Guerrier pencha la tête sur le côté avant d'intervenir :

-Bah, j'ai un peu perdu le fil quand tu as dis "oligarchie". Mais de ce que j'ai pu rattraper, y'a rien qui me choque. Par contre, y'a juste un truc qui me dérange, c'est que si on attend que la ville soit reconstruite pour rentrer chez nous, la guerre sera finie depuis longtemps. Par contre, si on ramène tout ce beau monde maintenant, on va vider la ville de ses mains ouvrières. Et du coup, ça va pas plaire au peuple.

Holmgeir hocha de nouveau la tête et reprit :

-Malheureusement, on n'a pas le choix. Notre seule solution, c'est de faire ce qui est prévu et de voir comment tout ça se goupille. Des remarques à faire, Dariin ? Ou on fait comme prévu et vous allez réveiller le régent ?

Dariin frappa dans ses mains, elle était satisfaite.

-Aucune remarque, on va continuer sur le plan, tant que ça se goupille bien, ça me va. Je suis reposée, j'ai mes munitions... J'aurais apprécié me refaire des bombes, enfin... On fera ça sans avoir des stocks pleins.
Non, il faut être sûr de pouvoir museler le roi a son lever. J'ai personnellement pas envie que les gardes se retournent contre nous. Surtout s'il nous en veut.

L'hybride fit une petite pause.

-On doit lui expliquer ce qu'on a fait, pourquoi on l'a fait, enfin, surtout moi, je vais essayer de m'excuser mais... J'ai toujours des objectifs... Notamment pour Elcarro et Chiron. Et puis ensuite, on doit ramener Psi, s'il s'est pas évadé et proposer la direction en commun...

Elle fit une pause, on voyait qu'elle réfléchissait à la manière dont elle triturait les mèche de ses bombes sur sa bandoulière., les tournicotant entre ses doigt en défaisant et refaisant la torsade.

-Mui, on doit mettre en place ça... Mais il faut en faire valoir les avantages, surtout: Ca permettra de se répartir le travail, d'avoir des décisions équitables et de pouvoir envisager les problèmes sous plusieurs angles. Il faut aussi faire valoir tes compétences, Holm'... Ca devrait aller. Enfin j'espère.

Ayant finit, la Gunslinger posa les mains sur la table en se relevant d'un bloc, bondissant sur ses sabots avec un *clac* vif, signal qu'elle était prête a se mettre en route. Et puis, elle était prête a se battre. Même si elle espérait ne pas avoir a le faire (pour éviter de gâcher ses bombes, essentiellement).

Chacune des personne présente dans la pièce - ainsi que Gruïk, ne faisons pas de jaloux - hocha la tête en assentiment. Les quatre compagnons et un cochon se dirigèrent donc vers la chambre de Kaïl Tsolfnek.
Le régent n'avait toujours pas bougé de son sommeil gelé. Après un dernier regard pour les autres, Dariin pointa la bague vers lui et appuya sur le mécanisme. Aussitôt, le rayon bleu qui en avait jaillit la première fois se déploya de nouveau et entoura le Zorlim d'une aura bleutée. La couche de glace commença à fondre et Kaïl Tsolfnek frémit.

-Ainsi fond, fond, fond... fredonna Elcaro sur l'air d'une chansonnette bien connue de Walentir. (non, je n'ai pas honte !)

La couche de glace finit par fondre entièrement (en imprégnant le matelas d'eau au passage) et Kaïl Tsolfnek battit des paupières avant de les ouvrir lentement.

-Ça a été rapide, murmura Elcaro, je pensais qu'il dormirai un petit moment avant de se réveiller...

-Le sortilège n'était pas un véritable sortilège de congélation, les Zorlims résistent trop bien à la glace, expliqua Chiron. C'était un sort de sommeil cryogénique se passant du froid pour ralentir les fonctions vitales. La présence de la glace n'était qu'une manifestation extérieure du phénomène et une gange protectrice pour l'empêcher d'être blessé. De fait, une fois le sort levé, le régent retrouve un état de santé correct, allant même jusqu'à effacer la bosse que Dariin lui a faite en le frappant.

-... Je vais faire semblant d'avoir compris et toi tu vas faire semblant de me croire quand je te dirai que j'ai compris, d'accord ?

Le Guerrier se tut lorsque Kaïl Tsolfnek gémit. Il regarda tour à tour chacun des membres de l'assemblée et prononça avec une voix éraillée :

-Que... que s'est-il passé ? Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi me regardez-vous comme cela ? Est-ce que tout va bien ?

Dariin leva les mains en signe d'apaisement. Autant que possible, évidemment.
Elle s’éclaircit la gorge. En fait, elle ne savait pas vraiment quoi dire. Alors elle allait faire simple et honnête, quitte à.

C'est donc avec une voix clair, assez neutre qu'elle s'exprima.

-Errh. Bonjour régent Kaïl. Je suis Dariin Kol'Atmoth, je suppose que vous vous souvenez de moi, hum. Restez assis, je vous prie. Et écoutez moi jusqu'au bout, ça risque d'être un peu brutal.

-Primo. Je vous ai assommé. C'est a moi que vous devez votre sommeil de quelques jours. 2, je crois bien.

-Le but de votre coma était une fausse bonne idée. Je n'étais pas au fait de l’actualité, et ai été trop crédule en pensait qu'une rébellion contre vous était juste.

-Le fait est, qu'une fois vous neutralisé, mon allié, Psi, s'est retourné contre moi en prenant le pouvoir. L'on m'a emprisonné, et je me suis échappée. J'ai détruit une bonne partie de la prison au passage, en plus d'une partie du palais. Tuant dans l'entreprise les gardes qui s'y trouvait.

-Je suis revenue en ville, pour me débarrasser de Psi qui voulais ma peau. Et pour essayer de retrouver mes camarades. En bref, ça a été un échec. J'ai réussi a retrouver mes camarades, mais ai du me cacher dans la ville souterraines. Rencontrant Holmgeir, leur dirigeant ici présent.

-Psi m'en voulais vraiment de lui avoir échappé par deux fois. Me prenant pour une terroriste. J'ai joué son jeu et l'ai fait plier.

-Je suis donc régente, avec Holmgeir.

L'hybride fit une pause, elle avait parlé lentement, assez simplement. Néanmoins, elle repris juste ensuite, calme toujours.

-Je suis toujours en possession de mon moyen de pression, Psi est enfermé et vous êtes réveillé. Et je suis toujours la régente. Désolée, mais pour le moment, je dois me décider. Et le peuple veut votre retour et celui de Psi, ainsi que la présence d'Holmgeir.

-Je ne suis pas la bienvenue, je le sait, mais pour le moment, je veux juste retrouver une stabilité. C'est pourquoi je veux instaurer une régime a trois roi. Vous, Psi, Holmgeir.

-L'avantage ? Vous pourrez vous organiser de meilleurs façon. Nous contenterons le peuple. Vous pourrez vous spécialiser et éviter les abus de pouvoir que l'on vous reproche trop souvent.

Elle s'arrêta de parler, prête a répondre aux question. Elle ne semblait pas vraiment méchante, ou du moins espérais ne pas en avoir l'air. Néanmoins, s'il devait crier, elle était toujours prête a lui sauter dessus. Manquerais plus que les gardes se retournent contre eux.

Kaïl Tsolfnek écouta le récit jusqu'au bout. Une fois que Dariin eut terminé, il se prit la tête entre les mains et demanda :

-Bon, d'accord... Tout d'abord, qui est ce Psi dont vous me parlez ?

Holmgeir intervint :

-Il s'agit de votre ex-premier ministre, Votre Majesté, de son vrai nom Archibald Finsialt.

Elcaro tapota Chiron du coude et murmura :

-Avec un nom pareil, je comprend qu'il préfère Psi.

Le régent secoua la tête, essayant de mettre de l'ordre dans ses idées :

-Alors mon premier ministre complotait contre moi, hein ? J'aurais dû m'en douter. je l'ai pris à mon service parce-qu'il était intelligent. Mais il l'est bien trop, pour avoir pu me berner ainsi. Que vous ayez été berné par lui n'est pas étonnant. Mais reprenons. Combien de personnes sont mortes dans toute cette entreprise ?

Holmgeir répondit une nouvelle fois :

-Au dernières nouvelles, nous comptons entre quarante et cinquante morts et moins d'une centaine de blessés. Des soldats, pour la plupart. Peu de civils.

Kaïl Tsolfnek hocha la tête :

-C'est beaucoup. J'irai en personne prier pour qu'ils aient une prochaine vie meilleure que cette dernière. Et quel est l'état de la ville ?

-Des destructions matérielles importantes, mais qui pourront être réparées avant l'arrivée de la saison rude, répondit Holmgeir. Nous avons suffisamment de ressources en ville pour tenir un bon moment, nous avons fait les comptes plus tôt.

Le régent sourit et murmura :

-Vous vous êtes bien débrouillé sans moi, je dois l'admettre.

Il se leva ensuite et se plaça face à Dariin. Elcaro, Chiron et Holmgeir se crispèrent, Gruïk souffla une petite flamme d'anxiété. Le régent regarda l'hybride droit dans les yeux et lui dit :

-Dariin Kol Atmoth. J'ai bien compris que tu avais été manipulé par Finsialt - ou Psi comme vous l'appelez - et de fait, tu n'es pas totalement responsable de tes actes. Néanmoins, tu as tué beaucoup de personnes et provoqué une destruction importante de la ville. Le peuple Zorlim demandera à ce que tu paies et je le comprend.

Il soupira une nouvelle fois avant de reprendre :

-Il y a eu trop de sang versé, je ne demanderai pas ta tête. ma sentence, que je rendrai publique dès que je le pourrai, est la suivante : tu iras dans le monde des humains et tu aideras nos deux invités dans leur lutte contre les Démons.

Il esquissa un petit sourire :

-Même si à mon avis, tu n'avais pas besoin de moi pour prendre cette décision.

Il se tourna ensuite vers Holmgeir et lança :

-Très bien ! Que l'on rassemble le peuple sur la place centrale. Que l'on emmène aussi Psi, nous aurons une discussion afin d'instaurer ce triumvirat. Cela fait bien longtemps que je règne seul et cela me pèse fortement. Que l'on envoie aussi un message à mon frère et qu'on le fasse revenir par téléportation de Mage. J'aurai besoin de lui parler.

le régent était revenu à lui et semblait prêt à reprendre du service. Elcaro en avait les yeux brillants d'admiration.

-Quelque chose à ajouter avant d'y aller, Dariin Kol Atmoth ?

Dariin secoua la tête. Elle essayait d'adopter un aire grave, air qu'elle devrait prendre quand on annoncerais sa "sentence". Si elle avait l'air d'être super contente d'y aller, ça allait la faire mal, et puis, ça allait discréditer les nouveau régents (même si elle avait très très envie d'aller faire exploser du démon)...

Dariin leva ensuite la tête, elle avait bien une remarque a faire:
-Je ferais mon possible pour défendre votr-...errh, notre cause, la cause Zorlim là-bas. Enfin, on va attendre d'avoir du matériel, non ? Puisque... A nous trois, aussi héroiques que nous soyons, ça va faire court. Je pense qu'il sera bon d'étudier la question, une fois que nous serons tous réunis. Il faudrait offrir cette chance, occasion de se racheter, aux autres parias, non ?
Et, aussi, cette sentence doit durer combien de temps ? Le temps de la guerre, plus ? 'si jamais je dois, ou j'ai envie, de revenir de mon vivant pour voir ma famille...

Elle sourit en coin, ajoutant finalement:
-A part ça, rien d'autre. Cela me va. Je pense qu'on peut y aller. J'attendrais le conseil, pour d'autres remarques.

Kaïl Tsolfnek esquissa un sourire lent et fatigué. Il était décidément bien trop vieux, il était peut-être temps de laisser la place à la génération suivante.

-Pour ce qui est du moment où prendra effet cette "punition", je pense que d'ici deux jours, ce devrait être bon.

Le surlendemain? Même Elcaro trouvait que c'était court. Mais le régent se tourna vers Chiron et lui et continua :

-Oui, nous avons perdu trop de temps. Dans deux jours, tous les Zorlims désireux de vous aider irons dans votre monde. Je sais que ça peut paraître court, mais je pense que c'est le mieux. Une fois ceci fait, nous combattrons à vos côtés avant de construire une nouvelle cité dans votre monde. C'est dans cette nouvelle cité que prendra effet notre triumvirat, à Psi, Holmgeir et moi. Enfin, si cela vous convient, Holmgeir.

Il se tourna vers le grand Zorlim qui s'inclina :

-Si c'est ce que veut Votre Majesté...

-Holmgeir, nous sommes désormais au même niveau, Kaïl Tsolfnek suffira. Pour ce qui est des parias... et bien l'une de mes premières lois sera de faire table rase du passé de tous ceux qui nous suivront. Pour ceux qui resteront ici, ce sera à mon frère, à qui je confierai le commandement de la cité, de s'en occuper.
Enfin, je suppose que ta "sentence", Dariin, durera effectivement jusqu'à ce que la situation se stabilise. Par contre, je ne crois pas que les Walentiriens maîtrisent suffisaient le voyage entre les mondes pour te permettre de rendre une petite visite à ta famille quand tu le souhaites. Nous devront voir cela plus tard.

Il prit une petite pause avant de conclure :

-Je crois que tout est dit. Allons-y, maintenant.



Le discours fut long. Une fois le peuple Zorlim rassemblé sur la place, Kaïl Tsolfnek se montra. Le peuple tout entier acclama le retour de son régent. On amena ensuite Psi, toujours menotté, et Holmgeir rejoignit les deux hommes. L'explication de Tsolfnek à propos de l'instauration du triumvirat déstabilisa beaucoup de monde. En un geste symbolique, le régent brisa les liens de son ex-premier ministre qui n'avait pas lâché un mot tout du long. Puis, Kaïl Tsolfnek annonça la "sentence" de Dariin (heureusement approuvée par le peuple)avant d'expliquer la décision de partir deux jours plus tard dans un autre monde pour bâtir une nouvelle cité, tandis que Dolsnek serai administrée par son frère.
Difficile de dire ce que les Zorlims pensèrent de tout cela. Ils devaient être aussi bouleversés que possible. On assura que tout serai mis en œuvre pour réparer Dolsnek et apporter une vie agréable à ceux qui partiraient. Finalement, après plus de trois heures d'explications, la foule se dispersa dans un brouhaha et le nouveau trio à la tête des Zorlims s'éloigna pour tenir conseil entre eux.



-Deux jours, c'est pas un peu court ?

Elcaro lâcha sa question à la fin du déjeuner en se curant les dents avec son couteau. Il essayait dans le même temps d'amadouer Gruïk avec un morceau de viande, et avait ainsi récolté quelques brûlures de plus.

-Je veux dire, comment est-ce que Tsolfnek, Holmgeir et Psi vont bien pouvoir préparer tout ce monde en si peu de temps ? Tsolfnek a dit que le départ était prévu pour 14 heures, ce qui veut dire... (il jeta un coup d’œil à l'horloge à eau accrochée au mur de la cuisine) qu'il reste exactement 48 heures avant le départ. Est-ce qu'on peut armer autant de soldats et réunir les biens d'autant de civils en 48 heures ?

Chiron enfourna une datte dans sa bouche, laissant le goût sucré du fruit lui envahir les papilles avec plaisir, avant de répondre :

-J'avoue que je l'ignore. A mon avis, Kaïl Tsolfnek sait ce qu'il fait, et il a Holmgeir et Psi pour le seconder. D'ailleurs, Psi m'a semblé bien silencieux pendant le discours du régent... pardon, de l'ex-régent. Est-ce que ça ne le dérange pas de voir le pouvoir partagé ainsi ?

Le jeune Guerrier finit par lancer son morceau de viande au cochon incandescent et dit :

-J'en sais trop rien. Peut-être qu'il veut juste le bien du peuple... On n'aura qu'à le surveiller du mieux qu'on pourra pour éviter qu'il fasse des bêtises.

L'adolescent se tourna ensuite vers Dariin :

-Bon, qu'est-ce que tu comptes faire, Dariin ? On a l'après-midi et toute la matinée de demain de tranquille avant le départ. Personnellement, je compte aller piquer un roupillon avant de m'entraîner. Et toi ?





[Tu remarqueras que j'accélère un peu pour rattraper le temps perdu, désolé si ça va un peu vite.]

[Pas le moins du monde, mon cher ! Avançons :3]


Dariin avait tenté de prendre un air grave, et elle estimait y être plutôt bien arrivée, pendant le discours. Elle fut néanmoins surprise de la brièveté avec laquelle les choses prirent place. C'est vrai, quoi, y'a pas de la paperasse a faire ?

Posée avec Elcaro et Chiron elle restait debout, réfléchissant.

-T'as raison 'carro. Je sais pas combien arriverons a nous suivre. C'est très précipité. Mais au moins, on aura les plus alertes avec nous. Ou ceux qui ont déjà plus rien a perdre. M'enfin.

L'hybride haussa les épaules, se mettant a sourire en continuant:

-On pars en guerre ! C'est l'essentiel ! Des machins a faire exploser, des plans a foirer ! Des trucs a brûler... Et puis des gens a aider, évidemment. Tant de préparatifs ! J'ai une lettre a envoyer a ma famille, simplement les prévenir que ça va être difficile de me rejoindre. Eheh. Et que je suis la première, aussi ! Atmoth a être allée là-bas ! Ils nous connaissent pas encore !

Elle marqua une pause, se rendant subitement compte de quelque chose.

-Mais ça veux aussi dire qu'on a pas encore d'échoppes là-bas, hmm... Y'a un créneau a prendre ! M'enfin. Pour répondre a ta question, 'carro, je vais m'occuper de ça cette aprèm' et de refaire mon stock de munitions. Au frais de la couronne, si possible. Sinon, je dois bien pouvoir épuiser mes dernier jetons Atmoth pour récupérer du matos pour bricoler quelques bombes. 'faut pas partir mal préparé, là-bas. Vu comment vous êtes tombés a l'aller, je pense pas qu'on arrivera en ville. Ou même dans un lieu habité. Ou ensemble.

Elle sourit, elle pouvait pas s'empêcher de tracer des plans. Il lui faudrait des vivres (qu'elle devrait pouvoir chiper en cuisine), de quoi faire des bombes, qu'elle le vole, le demande, ou dépense ses jetons pour en faire. Peut lui importait le type, mais elle voulais surtout de l'assourdissante, de la flash, et de l'explosive. Beaucoup d'explosives.

Ça devrait l'occuper. S'il lui restait du temps, elle en profiterais pour checker son matos et entraîner gruik a brûler des trucs et faire des machins. Lui obéir, un peu, un minimum, quoi.

-Bref ! Qui m'aime me suive, j'ai pas de temps a perdre !

Elle tapa dans ses mains, tournant les sabots pour aller faire ses affaires.

[C'est reparti, non d'un cochon !]



Elcaro regarda son acolyte et haussa les épaules avec un sourire :

-Tu l'as entendu, qui l'aime la suive.

Et joignant le geste à la parole, il marcha tranquillement derrière Dariin et Gruïk, qui l'avait devancé. Chiron étouffa un petit gloussement et suivit ses compagnons lui aussi.


Une première déconvenue attendait malheureusement l'hybride. Tous les magasins liés à l'armement étaient en train de se faire vider par les soldats. Aux question que le trio leur posèrent, ils se contentèrent de dire que c'était une décision des trois nouvelles têtes de la cité. Néanmoins, ils les rassurèrent en leur assurant que tous les soldats seraient approvisionnés et qu'ils auraient certainement leur part au moment voulu, c'est à dire le jour du départ.

-Ça veut dire qu'on ne peut rien récupérer ? demanda Elcaro. Pas même une pièce d'armure ou un couteau ?

-Rien du tout, désolé. Comme je le disais, attendez après-demain, on vous fera distribuer tout ce qu'il faudra.

Pendant que le trio, légèrement déçu, repartait, Dariin remarqua le regard des gens autour d'eux. Évidemment, on les reconnaissait. Quelques mots ressortaient des chuchotements de la foule, "hybride", "humains", "explosions" ou "sandwich", même si ce-dernier ne devait pas avoir beaucoup de rapport avec eux.
Tout à coup, au milieu de tout le rouge de la foule Zorlim, Dariin aperçu un point blanc. Mais il suffit d'un clignement d’œil pour qu'il disparaisse. La jeune fille aurait juré apercevoir la fillette de son rêve. Mais peut-être n'était-ce qu'une illusion ? Mais la main du Guerrier sur son épaule l'entrainant vers le palais l’empêcha de décider si oui ou non c'était réel.

Une fois au palais, ce fut Elcaro qui se mit à râler :

-Sérieusement ? Pas d'arme et pas d'armure ? Pas de munitions ? C'est quoi cette histoire ? Qu'ils en gardent une partie pour les soldats, je veux bien, mais m'est avis qu'on en a plus besoin qu'eux ! Je veux dire, on est des aventuriers, on parcours le monde et on fait plein de trucs, il nous faut des réserves !

Gruïk souffla un nuage noir d'assentiment. Le cochon et le Guerrier se ressemblaient un peu, sur certains points (pas physiques, heureusement).

-J'ai une idée, reprit-il. On va piquer deux~trois trucs utiles. Ils doivent avoir mis ça dans la réserve, non ? Ça passera incognito au milieu de tout ce chambard, vous croyez pas ?

Chiron leva un sourcil, regard Dariin, puis Elcaro, puis de nouveau Dariin et soupira :

-Je crois que tu as une influence plutôt chaotique sur lui. Mais il faut bien avouer que ça ne peut pas lui faire de mal. Qu'est-ce que tu penses de son idée ?

Dariin grogna. Au moins elle avait eu le temps de poster sa lettre. Un truc en forme d'au revoir, dans lequel elle disait qu'elle les aimaient, racontait brièvement ses aventures, invitait ses frères a la rejoindre là bas, et donnais quelques plans sur où elle irait, ce qu'elle ferais...
L'hybride comptais bien baliser le chemin pour sa famille, 'devrais se rappeler de laisser quelques indices, si elle avait l'occasion. Il lui restait des jetons, ça devrais lui servir.


Au palais, Dariin était tout aussi ennuyée qu'Elcaro. C'est vrai, quoi, comment elle allait exploser des trucs, si elle avait rien pour le faire ? Sans matos, elle pouvait pas faire grand chose. Et puis, si cette petite fille la suivait, et la regardais (ce dont elle doutais), elle avait un public à marquer ! Imaginez, impressionner une entité surnaturelle, quoi de plus classe ?
C'est donc avec enthousiasme que l'hybride répondit:

-A fond ! On dois eviter de piller par contre. Et eviter de se faire voir. Mais si on se fait prendre... Il faut qu'on ai l'air convaincu qu'on a le droit d'être ici. C'est vrai quoi, j'étais régente, avant, et puis on a des ordres, toussa. Une excuse qui tienne bien la route !
-Aussi, faut pas trop chiper. Sinon ça sera suspect. Et tout le monde sait qu'on est les suspects favoris, puisqu'on est différent, voyez ?

Malgré cela, l'hybride voulait prendre le plus de poudre possible (tout en gardant de la place pour l’équipement qu'on leur filerais peut-être en partant à la guerre). N'importe quoi ferais l'affaire, pensait-elle. Elle lorgnais sur des bombes, évidemment, de la poudre, mais aussi, et pourquoi pas, un pistolet et les munitions qui allaient avec. Elle pourrais toujours avoir besoin d'une petite arme de secours.
Ou une machette. C'est bien les machettes. Pour remplacer les lames sur son arme.

En fait, n'importe quoi de métallique qu'elle pourrais recycler. Ou d'explosif qu'elle pourrais exploser.

Le Guerrier afficha un sourire digne du chat d'un vieux comte Zorlim (dont la morale était que renifler des champignons risquait de vous faire faire des rêves bizarres) et lança un joyeux :

-Eh bien qu'est-ce qu'on attends ? On y va !

Le trio, suivit de Gruïk, se dirigea donc vers la réserve avec la ferme intention de récupérer tout ce qu'ils pourraient.



Chance : 3 (mouwahaha... euh, crotte.)



Mais décidément, le sort s'acharnait contre eux. Devant la réserve, se tenait Holmgeir lui-même en pleine supervision des travaux, accompagné d'une dizaine d'ouvriers en train d'organiser la réserve. Cachés dans un recoin de couloir, le trio comprit que ça n'allait pas être facile.

-On peut secouer Gruïk pour qu'il s'enflamme et le lancer comme leurre pour faire diversion, qu'est-ce que vous en pensez ? proposa Elcaro

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, grimaça Chiron. D'abord, Gruïk est avec nous, ils le reconnaîtront de suite et on nous associera avec lui en un rien de temps. Et ensuite, je ne suis pas sûr qu'il sera d'accord.

Comme pour confirmer ses propos, le cochon royal incandescent souffla une flammèche à quelques centimètres de la botte de l'adolescent qui murmura rapidement un mot d'excuse avant de se tourner vers Dariin :

-Tu as une idée ?

Dariin se massa le menton devant cette complication. C'allait être gênant, surtout pour piquer des trucs.
Elle hésitait a carrément aller demander a Holmgeir de pouvoir récupérer, contre aide, évidemment. Pourraient en profiter pour aider les ouvriers à ranger la réserve, et subtiliser deux-trois trucs. Ca semblait le plus simple a l'hybride. Et puis ça lui évitait de se mettre a dos une des seules personnes de confiance qu'elle avait ici.

En fait l'idée lui plaisait. C'est donc avec un grand sourire qu'elle la leur annonça:
-Et pourquoi pas être simplement honnêtes ? Holmgeir sait ce qu'on a fait, pour lui, pour en arriver là. Evidemment, il ne nous doit rien, mais, on peut peut-être l'accommoder pour pouvoir obtenir un petit surplus de matos, en rangeant la réserve avec les ouvriers. Je doute qu'il soit contre trois paires de bras supplémentaires.
Et puis j'ai des trucs a lui demander.

C'est donc d'un air désinvolte et sûr qu'elle sorti de son coin de couloir, sans se préoccuper de si ses deux camarades la suivait. Elle savait de toute façon que Gruïk resterais avec elle, elle en profita même pour lui faire une petite grattouille tandis qu'ils trottinaient vers Holm.

Elle l’appela, de son même ton enjoué et d'un signe de main:
-Oï ! Holmgeir ! S'passe bien la régence ? T'aurais pas besoin de quelques bras supplémentaires ? J'ai rien a faire pour le moment...
D'ailleurs, a propos, vous avez pas du vieux matos qui traîne ? J'ai peur que l’équipement de soldat de base nous suffise pas, a 'carro, Chichi et moi. On est pas vraiment conçus pour le champ de bataille, tu vois. Plutôt l'exploration et la reconnaissance. Le problème, c'est qu'avec ce que j'ai vu qu'on aura, ce sera vraiment, mais vraiment pas assez...

La Gunslinger fit une moue, elle s'attachait vraiment a présenter ça de façon simple, et comme une évidence que Holm' devrait faire.

-Donc j'pensait que tu pourrais nous laisser piocher ? Pas beaucoup, je dois trouver du métal pour Gruïk, 'carro veut surement des pièces d'armure... On va pas faire une razzia, mais il me faut vraiment de la poudre. Et beaucoup plus. T'as vu comment je me bat ? J'ai plus la masse de bombes, et ça va être vraiment court si tu veux que je soit efficace en combat. Pis lui (elle grattouilla le haut de la tête de Gruïk), il faut que je lui bricole une armure. Sinon il va prendre en combat.

Elle fit une pause, regardant son régent et ami.

-Donc j'te propose ça, on t'aide a ranger la réserve, tu nous laisse piocher quelques trucs. De toute façon tu peux nous surveiller. Ça ira plus vite si on aide les ouvriers. Je sais qu'on a pas beaucoup de temps, c'pour ça que je demande ça a toi, et pas à l'intendant... S'il te plaiiiiiit ?

L'hybride fit un petit sourire un peu bête, qu'elle espérait craquant à Holm'. C'était un tout ou rien qu'elle tentait. En espérant que son charisme aide a l'argumentation.

[Ow, j'étais persuadé d'avoir déjà répondu >< Désolé !]



Charisme : 10


Holmgeir esquissa une petite moue mais finit par esquisser un sourire :

-C'est d'accord pour prendre un peu de métal et de poudre. Mais pas d'abus, d'accord ? Et vous aidez bien les ouvriers auparavant.

Le travail accepté, le trio se mit à l'ouvrage, transportant de nombreuses caisses, tonneaux et autres containers pendant près de trois heures. Gruïk aidait à sa manière, lançant quelques flammèches sur ceux qui n'allaient pas assez vite. Finalement, en sueurs et les muscles tirant, les trois aventuriers entreposèrent la dernière caisse et furent autorisés à récupérer ce qu'ils souhaitaient, sous l’œil vigilant d'Holmgeir tout de même.



Fouille :
Dariin : 18
Elcaro : 12
Chiron : 12



Dariin trouva rapidement son bonheur : elle récupéra suffisamment de poudre pour créer trois bombes de plus - ce qui, au vu de l'état de la réserve, était un véritable luxe. De plus, elle avait trouvé de l'acier en quantité suffisante pour faire l'armure de Gruïk, trois lingots chacun. Un acier de qualité, forgé par les meilleurs forgerons de la ville. Le tout pesait moins de trois kilos, ce qui ferait à Gruïk, une armure résistante tout en restant légère.
Elcaro trouva lui aussi de l'acier, de qualité standard cependant. Mais cela lui suffisait, il n'avait pas besoin de plus. Il récupéra aussi un nouveau sac, celui qu'il portait commençant à s'user.
Chiron, enfin, récupéra deux potions de mana, qui lui seraient très utiles durant une bataille.
Le butin était maigre mais c'était tout ce qu'ils pouvaient récupérer. Ils saluèrent donc le grand Zorlim avant de s'éloigner de la réserve.

-Bon, pour trois heures de travail, c'est pas si mauvais. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Tu veux d'abord aller faire forger l'armure de Gruïk ou t'occuper des bombes en premier ?

[Ca m'arrive parfois aussi, éhéh x3]


Dariin commença par s’étirer longuement. Elle avait mal partout, comme après une séance de tennis-splosif. Enfin, en moins brûlé. Forcément. M'enfin. Elle avait ce qu'il lui fallait, un peu de temps pour le préparer et, elle l'espérait, un peu de temps pour se reposer aussi.

L'hybride pris tout de même un temps de réflexion. Son regard allait de ses bombes a Gruïk, et de Gruïk a ses bombes. Est-ce qu'elle avait envie de bricoler, ou de bricoler ? Hm...

-Va pour Gruïk ! Comme ça on aura le temps de bien mettre en place l'armure. Je dois lui faire des straps et quelques attaches pour les plaques. Je pense que j'essaierais de faire ça au plus près du corps, m'enfin... J'ai pas de moule. Donc, on va faire ça au senti. Ca sera un peu cabossé, mais ça devrait grandement améliorer mon cochon favori. Hein ? Fit-elle avec un grand sourire.

-Pis, je dois aussi préparer des coins où souder des flingues. On sait jamais. Des fois que je trouve des armes en trop. Vu que ce sera la guerre, devrait forcément y'avoir des machins et des bidules à récupérer. Y'en a toujours sur les champ de bataille. C'comme les cadavres. Sauf que je fais pas dans la magie noire. 'fin, si, mais pour les machines de guerre.

Dariin devait donc bricoler une belle (ou au moins fonctionnelle) armure pour son cochon royal, 'fallait que ça soit pas trop galère a enlever, mais que ça résiste a des explosions sur les flancs et le dos... Pas trop besoin de défendre le ventre de toute façon. Pis, avec ce qu'elle avait, elle doutait de pouvoir faire ça de toute façon. Enfin, la plaque c’était pas trop son truc, mais c'est pas bien compliqué a faire. Pis si ça rentre pas, suffit de taper dessus. Comme toujours.

Ensuite... Faudrait qu'elle ai le temps, mais elle voulais bricoler des bombes, une explosive brute, une assourdissante, et si elle avait le matos une incendiaire, parce que c'est bien le feu. Sinon, elle virerais le surplus de poudre de son autre assourdissante pour la mettre dans l'incendiaire (plus de feu, partout), et se bricolerais une aveuglante.

Pis après, repose si c'était possible jusqu'à ce qu'il aient leurs ordres.

Aussitôt dit, aussitôt fait, les trois amis se rendirent immédiatement chez le forgeron. Celui-ci ayant été mandaté par le grand trio pour s'occuper des armes et armures des Zorlim, le petit trio eut la permission d'utiliser la forge pour leurs besoin personnels.
Tandis que Dariin s'occupait de l'armure de son cochon, après avoir pris ses mesures exactes, Elcaro prit lui aussi le lingot de métal qu'il possédait ainsi que la grosse chaîne rouillée récupérée la veille et récupéra un marteau avant de se diriger vers le four le plus proche.

Forge :
Dariin : 20     (Oo)
Elcaro : 20     (re Oo)

1 chance sur 400 que ça arrive, on est bénis *o*


Au bout de trois bonnes heures de travail, Dariin se releva d'au-dessus de l'enclume et observa le résultat de sa forge. Elle s'était dépassée ! Finement taillée, parfaitement équilibrée, l'armure brillait devant elle. Avec ses trois lingots, elle avait réussi à fabriquer une armure pour Gruïk, composée d'une plaque pour le dos, deux pour les flancs et même une à fixer sur son front. Le cochon serai paré pour la bataille. Et elle avait laissé quelques trous pour que les flammes s'échappent du corps de l'animal sans que cela ne fasse fondre de métal. En trois mots : du grand art !
Gruïk se laissa faire lorsqu'elle enfila l'acier sur son dos et sa tête. Le résultat était impeccable ! L'armure lui allait comme un gant et cela semblait plaire au cochon qui souffla quelques flammes de satisfaction. S'il avait été plus félin, il en aurait ronronné de plaisir.
Elcaro, quant à lui, était lui aussi très fier du résultat de son travail. Il avait coupé la chaîne en deux, obtenant ainsi deux chaînes d'un demi-mètre chacune, avant de polir les deux parties, enlevant ainsi la rouille, et de les accrocher au pommeau de ses épées. Il obtenait ainsi deux épées qu'il pouvait manier par la poignée ou par les chaînes qui pendaient dans son dos. Au regard interrogateur de Chiron, le Guerrier haussa les épaules en lançant :

-Ça sert pas à grand-chose, mais j'aime bien.

Il siffla ensuite à la vue de Gruïk et s'exclama :

-J'aimerais pas le rencontrer sur le champ de bataille ! Il va mettre le feu !

Une fois ceci fait, Dariin s'occupa de ses bombes. Par chance, il restait du matériel, suffisamment pour qu'elle fasse ce qu'elle souhaitait.


Forge :
Bombe explosive : 7
Bombe assourdissante : 7
Bombe incendiaire : 13


Les bombes explosive et assourdissante était plutôt faible, mais il faut dire que Dariin commençait à fatiguer. Pour la bombe incendiaire, néanmoins, elle se débrouilla un peu mieux et se concocta une bombe de qualité satisfaisante.
Ainsi mieux préparés, les trois compagnons se séparèrent. Dariin alla se reposer, comme prévu, tandis qu'Elcaro se dirigea vers la salle d'entraînement pour essayer ses nouvelles épées et que Chiron allait consulter quelques livres de magie pour s'améliorer.

La Zorlim se retrouva seule avec Gruïk dans sa chambre. Il commençait à être tard. Dès le lendemain, Dariin se retrouverait propulsée dans un autre monde. Cette idée donnerait le tournis à n'importe qui. Heureusement, l'heure du repas arriva et empêcha l'hybride de trop se creuser la tête. Elle retrouva ainsi Elcaro et Chiron dans la salle à manger. Et surprise ! Holmgeir, Kaïl Tsolfnek et Psi étaient présents aussi. Le chef de la ville souterraine salua Dariin avec entrain tandis que Tsolfnek se montra plus retenu. Quant à Psi, il se contenta d'un simple regard et garda un air neutre.

Pendant que les sept convives mangeaient leur repas, composé d'une purée de légumes et de viande de lapin, Holmgeir lança :

-Demain, nous seront loin de notre cité. Si vous avez une dernière chose à faire en ville, c'est le moment.

Elcaro secoua la tête tandis que Chiron dit :

-Je crois que nous avons fait tout ce que nous devions faire. Dariin, il y a une dernière chose que tu souhaites faire ?

Dariin étais fière d'elle.
Elle avait bricolé des bombes potables fais une magnifique armure (sur laquelle elle avait peinte des flammes rouges et oranges) et se sentait superbe.

En somme, elle se sentait prêt a quitter un monde inconnu pour un autre ! Quel plaisir ! Elle pourrait faire péter des trucs et établir la renommée de sa famille là-bas ! Et peut-être même retrouver quelques un de ses oncles qui s'étaient perdus dans les dimensions suite a une expérience foireuse !

Bref, que du bonheur.

En arrivant dans la salle a manger elle fit un grand signe de main au trio des dirigeant, notamment a Psi qui tirait la gueule. Elle avait l'air de dire: "Tu vois, sans rancune !" dans on grand sourire d'Atmoth.
Quand a la question qu'on lui posa...
-Hm... Non. J'ai plus une tune, presque plus de matos, envoyé ma lettre, fais mon paquetage, prévenu mon assurance... Je pense qu'on est bon. J'ai pu tout faire. Remarque que c'est rare que ça se passe aussi bien, éhéh. Donc je me prépare pour la suite. J'ai l'essentiel sur moi, pas de sacs annexes, pas de conteneur. Sauf peut-être quelques sacoches si Gruik veut bien...
-Faudra voir si on peut pas récupérer les restes du repas, ou un truc avec nous. Mieux vaut trop de nourriture que pas assez.

L'hybride fit un sourire, terminant avec entrain:

-Mais sinon, oui, je suis prête !

Ce qu'elle ne dit pas, en revanche, c'est qu'elle allait dormir d'un œil. Elle faisait toujours pas confiance au reste des Zorlims et elle avait pas envie de se faire sucrer ses provisions juste avant le départ. Si elle pouvait elle essayerais de dormir avec (ou pas loin) d'Elcarro et Chiron. Pas que ça sentait l'embrouille, mais c'était pas le moment.

Holmgeir hocha la tête et esquissa un grand sourire :

-Très bien tout le monde ! Puisque tout semble prêt, je n'ai plus qu'à vous souhaiter bonne nuit. Et rendez-vous demain pour le grand départ !

Le grand Zorlim essayait d'avoir l'air enthousiaste mais il était visible qu'il n'était pas tout à fait rassuré. Néanmoins, il garda le sourire et se dirigea vers la grande porte. Kaïl Tsolfnek se leva lui aussi et, après s'être incliné, se dirigea à sa suite. Ne restèrent dans la salle que Dariin, Chiron, Elcaro, Gruïk et Psi. L'ambiance était légèrement tendue, même si Dariin n'était pas du genre à s'arrêter de sourire pour autant. Psi continuait à garder un air neutre, les mains croisées devant son menton. Ses yeux allaient de l'un à l'autre des trois aventuriers. Puis, après quelques minutes à se fixer ainsi, il esquissa un nouveau sourire et se leva en lançant ces mots :

-J'espère que votre monde présente un réel intérêt. Ce serait dommage de s'ennuyer une fois sur place.

Il s'éloigna ensuite, laissant le trio seul avec Gruïk, trop occupé à manger sa purée de légumes pour faire attention. Elcaro ne se rendit compte qu'il s'était arrêté de respirer que lorsque la porte se referma derrière lui :

-Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Kekipasse dans sa tête, à la fin ?

Chiron haussa les épaules et les trois amis se dirigèrent vers leur chambre. Ils dormiraient encore une nuit ensemble. Après... Difficile de savoir ce qui se passerait ensuite.

La nuit passa sans problème. Elcaro ronfla, Chiron murmura dans son sommeil et Dariin garda un œil ouvert. Mais rien ne se passa et au petit matin, les trois aventuriers étaient tout à fait reposés.



-Nous nous apprêtons à plonger dans un monde inconnu.

Kaïl Tsolfnek prononça ces mots d'un air solennel. Holmgeir, Psi et lui se tenaient sur une estrade dressée sur la place centrale. Devant eux, tous les soldats qu'ils avaient pu réunir. Au bas mot, plusieurs centaines. Aux côtés des dirigeants, Dariin, Elcaro et Chiron se tenaient droits - enfin, autant que possible quand on était excité à l'idée de plonger dans un nouveau monde ou de rentrer chez soi.

-A partir du moment où nous aurons traversé la paroi qui nous sépare de l'autre monde, nous aurons de nouveaux alliés, mais aussi de nouveaux ennemis. Ceux-ci ne nous laisseront aucun répit. Alors si vous avez des dernières réticences, je vous conseille de partir immédiatement.

Personne ne fit le moindre mouvement. Et c'était une bonne nouvelle.

-Inutile de continuer plus longtemps. Elcaro, Chiron, si vous voulez bien...

Elcaro toussota et sortit de sa poche une amulette, un cercle d'émeraude fluorescent. Il s'avança d'un pas avant de lancer :

-Ce... Euh... Cette amulette... Quand je la casserai... Eh bien, euh...

Le Guerrier rougissait et bafouillai. Il jeta un regard vers ses amis, inspira profondément et se lança :

-Chiron et moi briserons cette amulette en même temps. Une fois ceci fait, nous nous retrouverons tous téléportés à Walentir, en plein centre. Chiron mènera le trio de chefs au palais tandis que je vous mènerai personnellement aux baraquements pour vous fournir en armes et armures. Ensuite, nous vous mèneront sur le champ de bataille.

Le jeune Humain se tourna vers Chiron et celui-ci hocha la tête. Les deux Walentiriens posèrent leur amulette sur le sol et Chiron prépara un petit éclair tandis qu'Elcaro levait une de ses épées.

-Un...

Tout le monde retint son souffle.

-Deux...

C'était le moment !

-Trois !
-Trois !

Il y eu un bruit de cassure. Puis une sphère de lumière violette de déploya de chacun des bijoux brisés et enveloppa tous ceux réunis sur la place. Au dernier moment, Dariin aperçut la silhouette d'une petite fille aux cheveux blancs, à la peau pâle etaux yeux gris derrière Elcaro. Puis tout devint noir.




Dariin sentit une brise lui chatouiller la nuque. Une brise chaude. Très chaude. Presque brûlante en fait.

-Gruïk.

Le grognement de son cochon éveilla tout à fait la jeune hybride qui se releva doucement. Ses yeux papillotèrent, agressés par la lumière. Puis, alors qu'elle s'habituait petit à petit à la lumière, elle réussit à discerner ce qui se passait autour d'elle.
Elle ne se trouvait pas sur la place d'une ville. En fait, elle se trouvait sur une plaine. L'herbe lui chatouillait les sabots et une petite brise soufflait doucement. Et la ville où elle aurait dû atterrir était devant elle. Gigantesque, entourée d'une haute muraille, les tours pointues s'élançant vers les cieux dépassant des hauts murs. C'était différent, mais assez semblable à Dolsnek, au final.
Un gémissement attira son attention. Les Zorlims étaient étalés au sol et se réveillaient petit à petit. Kaïl Tsolfnek, Holmgeir et Psi étaient déjà debouts, en train d'observer les alentours. L'ancien chef de la ville souterraine fit la moue avant de dire :

-J'ai pas vraiment l'impression qu'on a atterri dans la ville.

Chiron, qui était lui aussi debout, hocha la tête et répondit :

-Ça reste mieux que le premier voyage. Elcaro et moi nous sommes retoruvés à plusieurs kilomètres de Dolsnek.

Il attendit un instant que le Guerrier lui réponde. Mais aucune voix ne s'éleva.

-Elcaro ?

Chiron jeta un regard de tous les côtés avant de comprendre :

-Ce n'est pas vrai... Il n'a pas atterri avec nous ?

Psi regarda d'un air neutre les soldats qui se relevaient et ajouta :

-Il n'y a pas que lui. Je dirais que le quart de nos soldats manquent aussi à l'appel. Soit ils ne voulaient pas vraiment venir, et si j'ai bien compris, la téléportation n'a donc pas eu d'effet sur eux, soit ils ont atterri ailleurs, comme votre ami.

Chiron commençait à paniquer. Il n'arrêtait pas de répéter "C'est pas vrai, c'était pas censé se passer comme ça, c'est pas vrai...". Quant aux Zorlims, ils semblaient tout à fait perdus. Le seul moyen d'empirer la situation, c'était qu'un Démon apparaisse tout à coup. Dariin devait réagir, sinon ils couraient tous droit à la catastrophe.

Dariin, juste après la téléportation, regarda autour d'elle. L'hybride respira un grand coup, du bon air ! Un bon comburant pour du bon feu !
Mais visiblement tous n'étais pas de cet avis... Apparemment on avait perdu ou oublié une partie des troupes... Un petit quart. Pas grand chose, quoi. Pis bon, elle était là elle.
En revanche, ce que Elcaro étais devenu l'ennuyait un peu plus. Manquerais plus qu'il se perde entre les dimensions. Ce serait dommage.

En jetant un œil autour d'elle la gunslinger se rendit compte que les gens commençait a paniquer. Chiron, notamment. C'était étonnant, on avait pas perdu grand chose. Bon, il manquait Elacro m'enfin... Un bref regard lui permis d'aviser un soldat armé d'un pistolet qu'elle emprunta pour tirer en l'air (elle n'allait pas gâcher ses munitions !) afin d'attirer l'attention de tout le monde.

-Bon ! Votre attention je vous prie ! Et... ON SE CALME !

Elle toussota, observant les gens.

-On a perdu des troupes. C'est normal. Ils doivent avoir été séparés, et honnêtement, on a évité le pire. Bref. On est bon. Il faudra retrouver les autres. J'ai perdu Elcarro. Et toi Chiron, tu dois nous mener a votre ville, là. Si Elcaro s'est paumé, il ira là-bas, et je pense que les soldats aussi. EN MARCHE ! On va pas se lamenter, naméoh.

Elle donna ensuite un petit coup dans l'épaule de Chiron, de façon a le faire réagir, si le coup de feu ne l'avait pas déjà réveillé... Et puis bon, ils allaient pas passer inaperçus. Une armée Rouge qui venait de tirer en l'air.

Chiron regarda un court instant Dariin d'un air complètement éberlué. Puis, comme s'il se réveillait d'un mauvais rêve, il hocha la tête en murmurant :

-Oui, tu as raison. Mais il y a un problème///

Puis, d'une voix plus forte :

-Très bien, je pense que nous devrions éviter une panique en ville. Si nous entrons à Walentir ainsi, nous risquons de nous faire attaquer par les gardes. Parce-que, sans vouloir vous vexer, vous ressemblez beaucoup aux Démons. Alors je pense qu'il est mieux que nous y allions en comité réduit.

Il prit un instant pour réfléchir avant de se tourner vers l'hybride :

-Je crois que pour rejoindre Praesis, la présence de Kaîl Tsolfnek, Holmgeir et Psi est indispensable. Mais si on laisse l'armée ici, il va falloir quelqu'un pour les surveiller, et pour pouvoir expliquer la situation si quelqu'un arrive et les voit. Mais Elcaro n'est pas là. Et je pense qu'il vaut mieux que tu viennes avec nous.

Chiron avait-il peur de laisser Dariin sans surveillance ?

-Du coup, je n'ai pas de solution. Qu'est-ce que tu proposes ?

Dariin haussa les épaules, elle ne comprenais pas les réticences de Chiron... L'armée Zorlim n'allait pas s'évaporer si on les laissait seuls, non ?

-Pffh ! Je pense qu'on peux aussi y aller avec l'armée, tant qu'on y est ! Comme ça, on range nos armes, on prends des drapeaux blancs pour bien montrer qu'on est pacifique et roule, non ? ... Ou alors je peux surveiller l'armée, mais je doute de pouvoir faire grand chose, j'ai pas été formée au commandement d'armée, moi, héhé.

Elle posa ses mains sur ses hanches, arborant son grand sourire habituel en regardant Chiron d'un air amusé.

-Alors ? On bouge ou bien ? Sinon j'y vais toute seule ! Et tant pis si je sais pas ou c'est, nah ! fit-elle en lui tirant la langue, taquine... Bien que, la connaissant, elle semblais bien capable de les lâcher puisque peu lui importait de se perdre dans un monde merveilleux et inflammable... En fait, l'idée l’intéressait presque, maintenant qu'elle y pensait.

[Elcaro lance "Gros Pavé !"]


Chiron laissa échapper un soupir avant de dire :

-Très bien. Allons-y tous ensemble, alors. Tout le monde, rangez vos armes, sortez ce que vous possédez de tissus blanc et accrochez-les à des branches. Espérons juste que out ira bien.

Aussitôt dit, aussitôt fait. En quelques minutes, la moitié des Zorlims étaient armés d'un drapeau blanc et la troupe avança vers la ville. Dariin entendit l'écho d'une explosion pas loin. Pas de doute, il y avait une bataille. Ils avaient eu néanmoins la chance d'atterrir de l'autre côté du front (quoique, ça lui aurait certainement plut...)
Il leur fallut moins d'une minute pour arriver aux portes de la ville, engoncées dans la grande muraille de la ville. Là, deux gardes se tenaient en faction. En voyant arriver la troupe, ils ouvrirent si grand la bouche que leurs mâchoires semblèrent se décrocher. Pour eux, des Démons venaient se rendre, accompagnés d'un Elfe. Un spectacle étrange. Mais ils reprirent rapidement leurs esprits et lancèrent un bruyant, quoiqu'un peu tremblant "Qui va là ?!".

-Nous sommes des alliés de Walentir, cria Chiron. Praesis Mafemor nous a demandé de ramener le peuple des Zorlims, ici présent, pour combattre à nos côtés !

La promesse d'un peuple allié, même si cela pouvait être un piège, sembla rasséréner les soldats. Ils perdirent peu de temps. Plusieurs recrues furent chargées d'escorter la troupe. On fit donc pénétrer les Zorlims dans la ville.

L'intérieur de la ville était bien différent de celle de Dolsnek. Si cette-dernière était dans des tons ocre et rouge, la cité de lumière était bien plus blanche et bleue. Les maisons, pour la plupart plus hautes que celles des Zorlims, étaient en bois, matériau peu utilisé dans la construction chez les Zorlim car trop inflammable, ou en pierre, déjà plus familier. Si la ville de feu préférait les toits plats, la ville blanche présentait des toits plus pentus, en triangle.
Mais ce qui contrastait le plus, c'était les habitants. Chez les Zorlim, il n'y avait que... bah, que des Zorlims. Ici, de nombreuses races semblaient présentes. Des Humains, comme Elcaro, reconnaissables à leurs oreilles rondes et leur physique plutôt bien bâti pour la plupart, des Elfes, comme Chiron, reconnaissables à leurs oreilles pointues et leurs cheveux longs, et une multitude de créatures différentes. Chiron profita de l'occasion pour glisser quelques informations à Dariin. Ainsi, les énormes créatures vertes et musclées n'étaient pas des humains victimes d'une maladie horrible mais des Orcs. D'après l'Elfe, ils étaient bêtes mais costauds. Les Elfes à la peau sombre étaient désignés comme des Elfes Noirs. Chiron semblait ne pas beaucoup les aimer, ce qu'il confirma lorsqu'il grommela que le peuple des Elfes Sylvains et celui des Elfes Noirs ne s'aimaient pas beaucoup. Il désigna ensuite un humain avec d'étranges cornes de bouc et de la laine sur les bras et le désigna comme un Lycan, un être mi-humain mi-animal. Il en désigna un autre, à la peau couverte d'écailles et à la langue sifflante et le désigna comme un Lycan-Lézard (ou un Lycan-Serpent, il ne savait pas trop). Enfin, il désigna un groupe de petits hommes à la barbe tellement fournie qu'on distinguait à peine leur visage, des Nains. D'après Chiron, ils étaient bourrus, antipathiques, sales, rustres et sans utilité. Dariin en comprit la raison lorsque le groupe de Nains et un d'Elfes commencèrent à s'insulter copieusement (à coup de "Barbares", "Minettes", "Paysans" ou encore "Tafioles") sans raison particulière.

Mais Dariin n'avait pas le temps de visiter et on les conduisit au palais du souverain, un château gigantesque aux tours pointues et élancées, arborant fièrement les couleurs de la ville. Chiron en avait parlé à Dariin comme étant non seulement les appartements royaux mais aussi un secrétariat où tout aventurier devait s'inscrire avant de pouvoir prétendre toucher une récompense pour une mission officielle.
Les soldats firent patienter l'armée à l'extérieur et Chiron, suivi de Psi, Holmgeir, Kaïl Tsolfnek et Dariin, pénétrèrent à l'intérieur du bâtiment. A peine furent-ils entrée qu'un homme se dirigea à leur rencontre. Il empoigna les épaules de Chiron d'un air fier et lança en regardant les trois Zorlims et l'hybride :

-Vous avez réussi ! Vous avez accompli votre mission.

Il se dirigea ensuite vers Kaïl Tsolfnek et lança :

-Je suis ravi que vous soyez enfin là. Mon nom est Praesis Mafemor.

Alors c'était lui Praesis Mafemor, celui qui avait donné leur mission à Elcaro et Chiron ? Dariin l'observa rapidement. C'était un homme très grand, aux longs cheveux bruns et aux yeux émeraude. Son armure, de la même couleur, brillait d'une lumière apaisante. Il regarda tour à tour ses invités et jeta un coup d’œil à l'extérieur avant de dire :

-Je pense que vous avez beaucoup à me raconter. Mes hommes vont conduire vos troupes à nos baraquements, où nous leur fourniront ce dont ils ont besoin. Venez, nous avons à parler.




-... et après avoir fabriqué nos drapeaux blancs, nous avons pénétré en ville, accompagnés des gardes. Et nous sommes enfin arrivés ici.

Il avait fallu une bonne heure pour que Chiron raconte toute l'histoire à Praesis. L'homme hocha la tête et prit un moment pour réfléchir. On avait servi à boire à tout le monde et Chiron en profita pour hydrater sa gorge sèche. Au bout d'un moment, Praesis reprit :

-Je vois que vous avez vécu beaucoup de choses. J'ignorais que ma demande bouleverserait à ce point les choses chez vous. J'en suis navré.
Néanmoins, votre demande pour construire une ville pour votre peuple sera certainement acceptée une fois la guerre terminée. Nous parlerons des détails plus tard, si vous le voulez bien. Mais pour le moment, il faut vous préparer à la guerre.

Le triumvirat accepta et Praesis et eux se mirent à discuter de détails politiques et stratégiques ennuyeux à mourir. Chiron fit un geste en direction de la porte à Dariin et les deux amis sortirent de la pièce.
Une fois à l'extérieur, l'Elfe soupira :

-Eh bien, cela nous a pris du temps, mais nous y sommes arrivés.

Il jeta un coup d’œil à Dariin avant de dire :

-Alors, que veux-tu faire, maintenant ? Est-ce que tu vas directement aller sur le champ de bataille ou tu préfères te reposer avant ?

C'est peu efficace... :3

Dariin se gratta la tête. C'était étrange d'être aussi bien accueilli quand on a l'habitude de se faire jeter parce qu'on a un passé pyromane. Et a vrai dire, c'était même plutôt agréable. Bon, on la regardait toujours chelou, et avec une certaine crainte/hostilité, mais ça l'hybride avait l'habitude et semblait aimer ça.
En fait, elle affichait presque sa différence avec fierté. Et, fut-elle plus riche, elle aurait pas hésité a se mettre des petit bracelets sur les cornes et les sabots, juste pour l’étaler bien haut.

M'bref, elle se grattait toujours la tête, réfléchissant a la proposition de Chiron, avant de répondre:
-Tu as oublié Elcarro ou quoi ? Chiron, on va pas le laisser tomber, peut importe où il est tombé. Après... Je doute de savoir où il est. Si ça se trouve, il est tombé en plein combat ou il a pas téléporté. Hum...

L'hybride fit un bref inventaire de ce qu'il lui restait, des pièces anciennes, des pièces restante, un fatra qui pourrait lui être utile, de la poudre et ses bombes et ses cartouches, en vrac évidemment, mais toutes différentiables au toucher.

-Donc, pour répondre a ta question, je pense qu'on devrait zoner un peu en ville et au palais, ne serait-ce qu'histoire d'avoir des ordres et ne pas partir au combat se faire trucider comme des ploucs et aussi, chopper des infos sur Elcarro, même si je doute que ça aille aussi vite... Je pense voir si un alchimiste peut pas m'analyser ça, fit-elle en leva la fiole de liquide chelou que Psi lui avait filée contre les gardes. C’était assez efficace, et si j'arrive a en faire une bombe, ça pourrait être marrant. Alors, a moins que tu n'ai le projet de foncer dans l'tas comme un bourrin, moi je vais faire du R&D.

Malgrès elle, la Gunslinger s'était mise a sourire, Recherche&Developpement, comme a la maison. Manquait plus qu'a trouver un alchimiste compétent qui puisse lui analyser ça. Ou lui enseigner comment faire, ce serait encore mieux !
Et puis, de toute façon, si Elcarro était au combat, elle doutait de le repérer immédiatement, bien que ça lui fasse mal, elle ne pouvait qu'attendre qu'il revienne. Ou en steak haché, ou en une seule pièce et paumé...

Chiron opina du chef mais précisa néanmoins :

-J'ai pas oublié Elcaro, loin de là. Mais on ignore où il se trouve. Comme tu l'as dit, il peut être n'importe où... Tout ce que j'espère, c'est qu'il n'a pas été téléporté dans un volcan, ou un endroit du même acabit.

L'Elfe frissonna à cette idée et il enchaîna :

-Bref, si tu veux de l'aide pour récolter des informations en ville, je suis ton elfe ! Je ne connais pas beaucoup la ville, mais le meilleur endroit pour récupérer des informations, c'est encore la taverne. Pour trouver un alchimiste, ça doit pas être très compliqué, on trouvera ça sur le marché. Et pour fabriquer tes bombes...

Il pointa vers la rue principale. Un peu plus loin, se tenait la place centrale de la ville et ses boutiques alentours :

-Je l'ai repéré quand on a rejoint le palais, expliqua-t-il. Elle était encore en travaux quand je suis arrivé en ville la première fois, elle a dû se terminer durant notre petit périple. Genzell le Pirate - Vendeur d'armes à feu. A mon avis, tu trouveras ton petit bonheur ici.

Il esquissa un sourire avant de conclure :

-Et pour ce qui est des ordres, je pense qu'il n'y a pas à s'inquiéter. Praesis Mafemor nous dira quoi faire au moment voulu. Enfin, c'est ce que je pense. Il arrivera à nous retrouver où que l'on soit en ville. Alors, par quoi commençons-nous ?

Dariin souriant largement, répondant en ce mettant en route vers la sortie du Palais.
-Je pense commencer par l'Alchimie, faire une ch'tite formation rapide, si c'est possible, genre les principes de base toussa... J'ai déjà mélangé des trucs, a la maison, mais je suis pas sûre que c'était de l'Alchimie. Avec un grand A. Et puis, je vais en profiter pour lui faire analyser, et reproduire, le produit zarb, là. A moins que...

L'hybride marqua une pause, se retournant vers Chiron.

-A moins que... Vu que t'es mage, tu sais pas faire ça ? Genre, tu pourrais pas me montrer un peu la base ? Je suppose qu'ils ont un labo ici, au Palais. Sinon... Bah, on se débrouillera. Après, selon ce qu'il me reste d'argent, je pense passer chopper du matos pour construire mes bombes. J'irais probablement finir ça à la Forge du Palais, z'en ont forcément une. Comme ça j'économise sur la main-d'oeuvre !

La Gunslinger souri, se remettant en route, elle avait de toute façon envie d'explorer la ville, et voir les habitants, est-ce qu'ils étaient tous comme Elcaro ?
Soudainement, la Gunslinger s'arrêta, se tournant vers Chiron.
-Eh, j'y pense, vu qu'on sera des soldats, toussa, tu pense que y'a moyen d'avoir une paie comme ça ? Et aussi, un insigne du souverain serait pas mal, vu qu'avec ma pogne, je risque de me retrouver poursuivie par des gars avec des fourches et des torches. Aussi, rappelle-moi de pas écouter des pseudo-rebels. La dernière fois, on a faillit faire péter une ville, héhé !

-Par contre, t'as une idée d'où on pourrait récupérer ça ? Y'a un bureau, ou une caserne où on pourrait chopper un badge ?

Chiron observa le produit et hocha tristement la tête :

-Désolé, cela dépasse mes compétence. Je suis bon en magie pure, pas en produits magiques. Pour ce qui est d'un laboratoire... Je ne pense pas qu'il y en ai dans le palais. Chez nous, la magie n'est pas vraiment quelque chose que l'on étudie pour en comprendre le fonctionnement exact, plutôt quelque chose que l'on utilise parce-qu'on le possède et que ça nous suffit. Comme je le disais, un alchimiste s'y connaîtra sûrement suffisamment pour te dire ce qu'il sera possible d'en faire.

Il tourna ensuite la tête vers le palais et ajouta :

-D'ailleurs, ils ne possèdent pas de forge non plus... Les palais sont utilisés comme appartement royaux plus qu'autre chose. C'est très différent de ton monde, où c'est un centre vital de la ville. Ici, c'est... plus pour la représentation. Il faudra passer par la forge régulière.

Chiron lui-même semblait trouver cela décevant.

-Pour ce qui est de la paye... Je suppose que nous serons payés, oui. Il faudra passer par les baraquements, je pense. C'est là-bas qu'ils ont emmenés les tiens, après tout.

Il hocha la tête, constatant qu'il avait répondu à toutes les questions de son ami et lança :

-Alors, tu es prête à y aller, ou tu as d'autres questions ? N'hésite pas, plus tu en auras, moins vite on ira se faire tuer sur le front.